Déboires de SVB et Crédit Suisse, fuite en avant, et vases communicants de la FED
Les déboires de la Silicon Valley Bank, qui recueillait les fonds de nombre de start-ups et sociétés technologiques (qui lèvent des dizaines de milliards), avant de les placer en obligations à rendement très faibles mais dont certains media continuent de marteler la sécurité, nous démontre le "baiser de la mort" d'une remontée des taux sur la valeur de ces obligations.
C'est ce qui avait aussi coulé le portefeuille des banques centrales nationales sur l'exercice 2022, comme celui de la DNB, la BNB, la BNS, les obligeant à sortir du bois et annoncer des pertes ininterrompues sur les 5 à 10 prochains exercices.
Couplé à ceci, et l'information circulant de plus en plus vite, dès que les clients de la SVB ont appris que leur banque devait vendre ses obligations à perte pour répondre aux demandes de retrait des premiers clients, ils ont forcé la banque à amplifier ces ventes à perte et créé un bank run de grande ampleur.
Vous rappelez-vous des méchants-vendeurs-à-découvert qui avaient mis Fortis en faillite en 2008 ? Eh bien, cette fois ce sont ses méchants-clients qui ont provoqué celle de SVB 🙄
Quelques jours plus tard, le Crédit Suisse - celle qui devait, avec la Deutsche Bank, être mise en faillite en 2009, mais 'too big to fail', on connaît la suite et les conséquences pour le contribuable - a annoncé à son tour devoir faire face à des demandes de retrait importantes. On connaît la suite : débâcle boursière le jour de l'annonce, euphorie lorsque la banque centrale annonce libérer les fonds qu'il faudra pour la sauver, effets d'annonce divers et variés, etc.
Car oui, c'est la BNS dont on parle plus haut, qui a perdu 143 milliards USD en 2022, qui va venir en aide au Crédit Suisse, pour lequel le monde panique car elle a perdu 7,8 milliards USD. Le nouveau modèle bancaire.
Quant à la SVB, c'est bien la FED, la banque centrale américaine, qui va - dans le modèle de fuite en avant bien rôdé depuis 14 ans - lui venir en aide. Transfert des actifs pourris d'une banque privée vers le public, air connu également pour nos lecteurs, les banques savent depuis 2008 qu'elles seront secourues même sans avoir jamais souscrit à une assurance-vie.
Vases communicants donc : la réserve fédérale qui travaillait à réduire la taille de son bilan depuis un an - très laborieusement car la vente de ses obligations encourage la hausse des taux - le faisant passer de 8'900 à 8'300 milliards, a renoncé à cet effort en moins d'une semaine, augmentant ses actifs de 318 milliards.
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Quelle contrepartie ? Vous le savez, c'est de la monnaie créée instantanément, injectée sur les marchés alors qu'elle sèche encore. La FED a même annoncé qu'elle était prête à injecter 2'000 milliards de dollars dans le rachat de ces obligations. 2'000 milliards de 'nouvelles liquidités' alors que l'inflation est hors de contrôle, on joue avec le feu... La fuite en avant continue.
Voilà le dilemme dans lequels sont plongées les banques centrales : retrouver des taux proche de zéro pour revaloriser les actifs pourris du moment - les obligations émises entre 2009 et 2022 - pour sauver le bilan des banques centrales en mimant un combat contre l'inflation pour venir en aide au contribuable.
Une fois l'accaparement des mauvais actifs, une fois ces actifs à valeur nulle transférés des banques privées vers les banques publiques, et pour ensuite éviter la faillite de ces banques centrales, il leur restera à agir sur le cours de l'or, un autre actif important du bilan des banques centrales, hausse de l'or qui pourrait temporairement compenser l'hémorragie obligataire.
Et pour finir, à propos de réserves d'or, la banque centrale de Singapour, au travers d'une annonce restée discrète en Occident, a déclaré avoir gonflé son stock d'or de ..30% en janvier, ajoutant 44,6 tonnes à son stock existant de 153,8 tonnes.
performance 2022
[max 30 lignes, achat = 3.33% de la valeur du portefeuille, possibilité de doubler la ligne une seule fois sur conviction value]
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20 titres à détenir en 2023
Sur fond de choc déflationiste, de pénuries d'énergie soigneusement orchestrées par le monde politique, de repli sur les activités industrielles, voici une short-list de valeurs qui ont toutes en commun :
- d'afficher une décote sur fonds propres tangibles
- un faible endettement
- un bilan solide
- de faire du bénéfice au niveau de l'exploitation
- accessoirement : d'évoluer dans des secteurs peu sexy et recherchés
avec leur cours du 28/12/2022
Advienne que pourra !
Meilleurs voeux pour 2023
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2023, pressentiments
USD et EUR « coulent » vis-à-vis des autres monnaies, se négocient à plus d’1,20 contre Franc suisse et à parité contre le dollar de Singapour.
Cédant au conformisme politique, le Suisse perd sa neutralité militaire et veut intégrer une « nouvelle Europe » dont le Royaume-Uni ferait partie.
L’Allemagne se désintègre et un bloc de l’Est se crée à nouveau, dont fait partie l’Allemagne de l’Est.
Les Etats-Unis demandent à la Roumanie de prendre le relais de l’Ukraine, disparue, pour à son tour sacrifier son armée jusqu’au dernier homme.
Joe Biden décède en cours de mandat, Elon Musk est pressenti pour faire l’interim. Il continue de déranger l'establishment avec les "Twitter Files" et est retrouvé sans vie. Il n'y a pas d'enquête.
L’inflation revient à des niveaux bas (2%), le monde politique se réjouit, sûr de l’aboutissement de leurs gesticulations et la fin-de-leur-combat-de-tous-les-jours, ne réalisant pas qu’ils laissent s’installer la déflation, la baisse du prix de toutes les classes d’actifs, qui fera encore plus de dégâts
Malgré la flambée des recettes liées à la hausse des taxes et accises sur l’énergie et aux indexations salariales, les gouvernements des pays de l’Eurozone ne parvient plus à réduire la dette. Révoltes populaires à venir.
Le taux de chômage revient à 15% et record de faillites en Eurozone
A la suite de la fuite en avant des dix dernières années, qui a vu les différentes banques centrales nationales intervenir à tout prix sur le marché obligataire, ces mêmes banques sont acculées par l’enregistrement de pertes abyssales sur ces obligations à taux nul. Acculées, elles doivent tout faire pour revaloriser leur bilan. L’once d’or passe la barre des 3'000 USD.
Secteurs grand vainqueur en bourse fin 2023 : les valeurs pétrolières et industrielles fortes avec ‘pricing power’
Fin du pétrodollar, le temps de l'étalon-or est revenu
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0n a appris récemment que les banques centrales ont acheté 399 tonnes d'or au troisième trimestre. Qu'il s'agissait du plus gros achat en un seul trimestre au cours des 55 dernières années.
Alors, pourquoi les banques centrales achètent-elles soudainement autant d'or ? Protection contre l'inflation ? Peut-être. Ou sont-elles arrivées au bout de la fuite en avant ?
Les banques centrales achètent de l'or parce qu'elles pensent que l'or jouera bientôt à nouveau un rôle important.
Vous noterez qu'il existe un « acheteur mystérieux » parmi les banques centrales. Celle qui a pris à lui seul 300 tonnes d'or sur le marché.
Pourtant les banques centrales sont en général assez transparentes sur leurs transactions.
Les achats d'or auprès des banques centrales doivent pourtant être livrés physiquement. Les banques centrales ne négocient pas de papier ou d'or non encore extrait.
Cet or est donc déjà détenu physiquement quelque part, ce n'est que de la logistique, ce qui signifie que ces types d'achats accélèrent la fin des manipulations d'or.
Pourquoi une banque centrale préfère-elle rester anonyme ? Peut-être veulent-ils continuer à acheter de l'or et ne pas faire grimper le prix avec une telle annonce ?
Mais si l'on se rend compte de l'importance du pétrodollar dans les échanges pétroliers depuis 5 décennies, il faut se rendre compte que de tels achats d'or ne n'arrangent pas les Etats-Unis.
Les pays « amis », les fameux Alliés, s'il s'agit d'eux, font donc bien de cacher un tel achat.
Est-ce un pays européen ? Le Japon ? Pourquoi pas l'Arabie Saoudite qui préparerait sa reconversion ?
La relation entre l'Arabie saoudite et les États-Unis est actuellement sous pression, mais pour le moment, les Saoudiens continuent de vendre leur pétrole en dollars et leur monnaie reste indexée sur la devise américaine.
Les Saoudiens ont pu être surpris lorsque les réserves russes en dollars ont été gelées par l'Occident. Il ne serait pas surprenant qu'en Arabie saoudite, ils veuillent se débarrasser au plus vite de leurs dollars et les convertissent en or.
Néanmoins, quel que soit l'acheteur mystère, l'achat montre que le système actuel est défaillant. Certains pays préparent l'avenir et apparemment l'or joue un rôle important dans ce scenario.
Amérique du Nord ou Russie : Quel est l'ennemi économique de l'Europe ?
L'inflation est à 17,2% aux Pays-Bas. La faute à la Russie, paraît-il, que l'Europe pense punir en restreignant son propre approvisionnement en gaz.
Pourtant l'Europe, en se tournant vers les Etats-Unis pour son approvisionnement, paie ces derniers temps 10 à 25 fois plus cher que le même gaz négocié en Amérique du Nord. Une belle anomalie de marché, un arbitrage de rêve pour leurs "alliés" !
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Dans une économie parfaitement efficiente, le même produit se vendrait au même prix partout. Si une pénurie d'approvisionnement fait surface dans une région du monde, les arbitragistes ayant accès à une offre moins chère dans une autre région du monde achèteront là et revendront immédiatement dans la région plus chère, facilitant le réapprovisionnement de la région qui en a le plus besoin.
Ces derniers temps, les disparités de prix entre les différentes régions du monde ont explosé. Et au vu des contrats futures, ce scenario devrait durer 3 hivers, si l'on en croit les contrats d'une durée supérieure à 3 ans qui font se rejoindre les prix.
On sait en tous cas vers quelles entreprises se tourner pour profiter de la densification à venir des infrastructures européennes de gaz, qui en manquent cruellement. Elles seront américaines, par exemple EQT, ou européennes (Fugro, GTT, SBMO, CGG)
Inflation US : détail
"L'inflation reste maîtrisée"
première quinzaine de juillet sur 70 ans
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Rallye boursier devenu traditionnel de fin juin à mi-juillet
Analyse d'une première correction sur les marchés
La petite correction à laquelle on assiste depuis 7 séances peut préfigurer la suivante. Non pas qu'elle puisse arriver immédiatement ou à court terme, car il y a des attentes assez fortes aux Etats-Unis sur une poursuite de la fuite en avant avec émission de nouveaux chèques Covid qui seraient offerts fin mars, et qui devraient donc faire retoucher des sommets aux marchés. On en a d'ailleurs eu un avant-goût ce vendredi 5 mars, après la capitulation des marchés européens, lorsque le Nasdaq a vivement rebondi..à partir de 17h30..pour clôturer en hausse supérieure à 1,5% après avoir ouvert en baisse de 2%.
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Si la "panique" de ces derniers jours peut se résumer à un Xième débat sur le bilan des banques, qui se battent pour continuer à ne pas devoir inclure les aides phénoménales obtenues de la Fed dans leurs ratios de solvabilité au-delà de l'année de baxter déjà obtenue, on peut déjà se pencher sur la sensibilité des différents secteurs à une baisse généralisée des marchés.
Dans l'ordre, réaction sur les quinze derniers jours de l'or, du pétrole, du Bitcoin, des large caps, des small caps 'value'.
Et, surprise ou pas, ce sont les valeurs pétrole qui en profitent. On note aussi la moindre inflexion des petites valeurs décotées lors de la baisse, et leur plus grande capacité de rebond, recherchées en fin de correction.