Grèce : 50% de « haircut », un trompe-l’œil insuffisant
28 Octobre 2011 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #europe grèce
L’ultime des « sommets hebdomadaires bilatéraux européens » a donc accouché d’une résolution qui va faire renoncer aux banques créancières une partie de la dette grecque, soit 100 Mia €. Un montant décidément fétiche pour la Grèce.
D’un autre côté, le « fonds de secours » européen sera pourvu – sur papier seulement– de 1'000 Mia € afin de secourir les pays qui seront frappés d’un effet domino. Cette mesure anticipe la prochaine mesure de la BCE, qui demandera une augmentation des billets en circulation.
L’on nous indique que l’abandon de créance correspondrait à 50% du total de la dette grecque. Ce n’est pas correct.
Car si l’on rajoute aux 205 Mia € « visibles » de dette publique détenue par le marché, la part des emprunts émis par l’état grec et rachetés par la BCE – en contradiction avec ses statuts – qui s’élèvent à environ 75 Mia €, nous sommes déjà à 280 Mia € de dette publique.
En outre, l’aide accordée en juin dernier par la Troïka (UE, FMI et BCE), remboursable en 2015 et qui s’élevait à 70 Mia € ne figure pas non plus dans la base du calcul de la dette publique.
La dette publique grecque actuelle s’élève donc à 350 Mia €. Effacer 100 Mia revient donc à un « haircut » de moins de 30%.
D’après le dernier rapport de la Troïka qui n’est pas diffusé, mais dont le Bild semble avoir obtenu une copie, la dette publique de la Grèce atteindra 152% du PIB en 2020, et toujours 130% en 2030. Dans 20 ans, ce pays sera toujours en faillite…
Cet abandon de créance ne sera pas suffisant. Nous attendons le prochain sommet pour le vérifier.
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