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L’interventionnisme de la BNS et le leurre des taux négatifs sur les obligations d’état

4 Octobre 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Macro-économie

La Banque centrale suisse, la BNS, a décidé il y a un an d’intervenir pour affaiblir le franc suisse, qui s’était envolé suite aux déboires des dollar et euro, et ne pas le faire évoluer au-dessous de 1,20CHF pour 1 €.

Une intervention massive, qui avait été vivement critiquée par les adeptes d’un marché autonome et libre, qui se régule de lui-même, sans intervention politique.

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Les effets collatéraux sont visibles aujourd’hui, mais pas toujours correctement perçus par le monde initiateur de cette dette qui, souvent, se réjouit de pouvoir emprunter à des taux réels négatifs, arguant du fait que la confiance est revenue, ou encore que la gestion de la crise est convaincante.

 

Standard & Poor’s a analysé les transactions effectuées par cette BNS et estime que la Suisse a acheté pour 80 Mia€ d’obligations souveraines émises par les pays centraux de l’eurozone (Allemagne, France, Pays-Bas, Belgique, Finlande, Autriche) sur les seuls 7 premiers mois de 2012.

 

Ce faisant, la BNS a racheté l’équivalent de 48% du déficit annuel de ces pays.

 

L'on peut juger cette corrélation sur ce graphique :  l'impact de la conversion par la BNS du CHF en € pour le rachat de dette,  est très étroitement lié à la baisse des taux français.

 

SP-SNB-reserves-and-french-yields.png

Elle a donc non seulement donné un faux signal de relâche des taux, encourageant l’émission de dette par son rachat sans conviction, mais se retrouve aujourd’hui avec un paquet d’obligations qui, si elles devaient faire l’objet d’une expertise, seraient déjà dévaluées.

 

Rappelons que la France subirait de plein fouet un défaut de l’Italie, et prendrait sa place dans le domino.

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B
Mercredi 17 octobre 2012 :<br /> <br /> Les banques genevoises ont reçu de l'argent venant d'Espagne.<br /> <br /> "Les banques et gérants de fortune genevois ont reçu depuis le début de l'année de l'argent venant d'Espagne, transféré par des clients inquiets de l'état du système bancaire espagnol", a indiqué<br /> mercredi le président de la Fondation Genève Place financière, Bernard Droux, au cours d'une conférence de presse.<br /> <br /> "C'est de l'argent fiscalisé, ces clients ont choisi délibérément de placer leur argent en Suisse car ils n'ont plus confiance dans les banques espagnoles", a indiqué M. Droux, en ajoutant que les<br /> banques anglo-saxonnes observent le même phénomène d'arrivée de capitaux espagnols.<br /> <br /> (©AFP / 17 octobre 2012 13h49)<br /> <br /> Mardi 9 octobre 2012 :<br /> <br /> La crise de la zone euro, commencée il y a près de trois ans avec la Grèce, s'analyse comme une vaste fuite de capitaux privés auxquels les institutions européennes, BCE en tête, ont dû se<br /> substituer, souligne le FMI. Les banques privées ont ainsi diminué de moitié leurs engagements sur les cinq pays de la périphérie, les ramenant à environ 750 milliards.<br /> <br /> Les mouvements sont devenus gigantesques. Entre juin 2011 et juin 2012, l'Italie et l'Espagne ont enregistré des sorties atteignant 235 milliards et 296 milliards d'euros respectivement (soit 15%<br /> et 27% de leur PIB). Ces chiffres recouvrent à la fois les désengagements des investisseurs non résidents, qui ont vendu leurs titres d'État, mais également des sorties de capitaux de la part des<br /> épargnants.<br /> <br /> En revanche, les établissements du «cœur de la zone euro», autrement dit l'Autriche, la Finlande, l'Allemagne et les Pays-Bas, selon le classement du FMI, ont vu leurs dépôts s'envoler, de l'ordre<br /> de 350 milliards d'euros depuis l'été 2011. Ces mouvements de capitaux qui divisent la zone euro expriment les craintes d'une «redénomination de la monnaie» (sic), en clair un retour aux devises<br /> nationales. «La fuite des capitaux et la fragmentation du marché (interbancaire) qui en ont résulté ont fragilisé les fondements mêmes de l'Union, à savoir des marchés intégrés et une politique<br /> monétaire commune effective», avertissent les experts de Washington.<br /> <br /> http://plus.lefigaro.fr/article/le-sauvetage-de-leuro-a-deja-coute-1100milliards-20121009-1277579/commentaires/12508769
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B
Mardi 16 octobre 2012 :<br /> <br /> L’Union Européenne décroche le Prix Nobel de la Paix alors que le Vieux Continent semble se préparer au pire…<br /> <br /> Commentant l’attribution à l’Union Européenne du prix Nobel de la paix, Thorbjorn Jagland, membre éminent du Comité éponyme a eu ses mots lourds de sens : « L’Union Européenne connaît actuellement<br /> de graves difficultés économiques et des troubles sociaux considérables… »<br /> <br /> C’est rien de le dire. Même si les médias paraissent s’être donnés le mot pour traiter à minima le sujet des manifestations parfois d’une extrême violence qui secouent épisodiquement les pays de<br /> l’Union au rythme auquel leurs peuples apprennent les mauvaises nouvelles.<br /> <br /> Quand bien même des lignes de fracture commenceraient à se creuser entre les « experts » économiques mondiaux sur la meilleure manière de se sortir de l’impasse dans laquelle les a plongé la<br /> cupidité effrénée de la finance qu’on s’efforce de leur dissimuler, le discours dominant reste – au moins officiellement – celui de la rigueur, traduisez l’austérité.<br /> <br /> Ainsi pas plus tard que lundi 8 octobre 2012, en clôture de la réunion de l’Eurogroupe, Christine Lagarde n’a pas manqué d’adresser aux grecs son compliment appuyé du jour (« …La Grèce fait<br /> beaucoup, ça ne fait aucun doute mais agir signifie agir, pas seulement parler et la liste des actions prévues doit être mise en œuvre… ») en maintenant la pression via la liste des « 89 actions »<br /> qu’elle les somme d’engager au plus vite pour continuer à bénéficier de la perfusion internationale.<br /> <br /> De leur côté, les Athéniens désespérés en sont à se demander en nombre croissant si ce n’est finalement pas aux crypto-fascistes de «l’Association Populaire Aube Dorée» plutôt qu’aux technocrates<br /> obstinés de la Troïka qu’ils devraient confier leur destin. On se souvient du bon mot de leur dirigeant, Nikolaos Michaloliakos, un pacifiste pur jus un brin incompris, pour célébrer l’entrée de<br /> son parti au parlement lors des législatives de juin 2012 : « l’heure de la peur a sonné pour les traîtres à la patrie… ». De sinistre augure en termes de paix sociale…<br /> <br /> Plus proches de nous, les protestations des indignés espagnols sont plus audibles : un taux de chômage insupportable à plus de 25% alimentant des manifestations monstres à laquelle répondent des<br /> violences policières de plus en plus spectaculaires, des retraits massifs de fonds déposés dans les banques ibériques pour les mettre en lieu sûr, en particulier dans la minuscule principauté<br /> d’Andorre qui ne peut les absorber, à supposer même qu’elle constitue un refuge digne de ce nom.<br /> <br /> En Italie, les limitations des retraits bancaires sont déjà en vigueur et des mesures de surveillance renforcée de la frontière avec la Suisse viennent d’être discrètement ordonnées, qui mettent la<br /> Guardia di Finanzia en première ligne.<br /> <br /> Les « experts » du FMI ne s’y sont d’ailleurs pas trompés. Ils recommandent maintenant que l’Espagne et d’autres amochés de la crise instaurent « au niveau national » des dispositions radicales<br /> pour freiner les retraits et prohiber les sorties de capitaux…<br /> <br /> Les grandes manoeuvres de la Suisse.<br /> <br /> Face à cette montée des tensions sociales et à l’inquiétant accroissement des inégalités dans l’Europe Club Med qui, on l’oublie un peu vite, a été précédée de brusques poussées de fièvre<br /> ponctuelles en Angleterre et de ce côté-ci de la Manche, le tout accompagné d’une résurgence du risque terroriste, et craignant sans doute leur extension à l’ensemble du continent, les Suisses,<br /> qu’on ne prend jamais au dépourvu, s’organisent tranquillement.<br /> <br /> Forte de son armée de 200 000 hommes, la Suisse a organisé, du 6 au 21 septembre 2012, un exercice militaire désigné sous la charmante appellation de « Stabilo Due » destiné à vérifier « sa<br /> disponibilité opérationnelle ».<br /> <br /> Y ont participé comme l’indiquait le 11 septembre Daniel Reist, le responsable de la communication de la Défense : « …le chef de l’armée et son état-major militaro-stratégique, l’Etat-major de<br /> conduite de l’armée (échelon opératif), les commandants et les états-majors de la région territoriale 4, la brigade d’infanterie 5, la brigade blindée 11 ainsi qu’une formation d’engagement ad-hoc<br /> des Forces Aériennes et le commandement des Forces Spéciales (échelon tactique)… »<br /> <br /> Stabilo Due, l'entraînement à la contre-insurrection helvète.<br /> <br /> Au ministère, désigné chez nos amis helvètes comme le « Département Fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports » on ne faisait nul mystère que « …le concept d’exercice<br /> STABILO DUE repose sur un scénario supposant l’instabilité d’une partie de l’Europe spécialement délimitée pour l’occasion. La Suisse connaît également des troubles, des attentats et des actes de<br /> violence. Ce scénario de situation extraordinaire vise notamment à vérifier l’appui fourni aux cantons dans le domaines des engagements subsidiaires ainsi que la conduite et l’engagement de la<br /> réserve opérative de l’armée, en l’occurrence de la brigade blindée 11 ».<br /> <br /> Vu de l'autre rive de l'Atlantique par John R. Schindler, qui enseigne les affaires de sécurité nationale à l'Ecole Navale de Guerre US, le jeu de rôle helvétique était récemment expliqué en ces<br /> termes : « Les exercices militaires suisses de septembre désignés sous le nom de Stabilo Due reposent sur l’hypothèse que l’instabilité de l’Union Européenne devienne incontrôlable. Les suisses<br /> sont restés hors de l’Union Européenne – une chose de plus dont ils se félicitent ces temps-ci – et la dernière chose qu’ils souhaitent c’est que les problèmes de l’Union débordent dans leur petit<br /> pays pacifique ».<br /> <br /> http://www.bakchich.info/international/2012/10/14/un-risque-dinsurrection-pan-europeenne-61812
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B
Dimanche 14 octobre 2012 :<br /> <br /> Le FMI vient de réviser ses propres calculs concernant la zone euro : la situation est encore pire que prévu.<br /> <br /> Selon les calculs du FMI, la dette publique de la Grèce sera de 181,8 % du PIB en 2013.<br /> La dette publique de l'Italie sera de 127,8 % du PIB en 2013.<br /> La dette publique du Portugal sera de 123,7 % du PIB.<br /> La dette publique de l'Irlande sera de 119,3 % du PIB.<br /> La dette publique de l'Espagne sera de 96,9 % du PIB.<br /> La dette publique de la France sera de 92,1 % du PIB.<br /> <br /> http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/981/files/2012/10/Dette-Brute.gif<br /> <br /> Le choix n’est plus entre un sauvetage, certes douloureux, de l’euro et son éclatement, mais entre un éclatement inéluctable dans le désordre et une dissolution ordonnée qui au moins préserverait<br /> l’Union européenne. L’acharnement à vouloir sauver la zone Euro se transforme sous nos yeux en une dramatique machine de guerre qui finira si l’on n’y prend garde à détruire l’Europe et ne laissera<br /> que ruines et décombres derrière elle.<br /> <br /> Jacques Sapir, sur son blog.<br /> <br /> http://russeurope.hypotheses.org/300
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B
Mardi 9 octobre 2012 :<br /> <br /> Le FMI craint une aggravation de la crise dans la zone euro.<br /> <br /> Le FMI, qui a abaissé ses prévisions de croissance pour la France, se montre tout aussi pessimiste pour l'ensemble de la zone euro. "La crise dans la zone euro reste la plus claire menace sur les<br /> perspectives mondiales", assure-t-il dans ses perspectives économiques, publiées lundi 8 octobre.<br /> <br /> Malgré de récentes avancées, la récession semble plus forte que prévu cette année en zone euro et le rebond s'annonce limité en 2013, pire, la crise pourrait encore s'aggraver sans nouvelles<br /> "mesures immédiates", prévient le FMI, qui participe aux trois plans d'aide en cours dans la région (Grèce, Irlande, Portugal).<br /> <br /> "La crise de la zone euro s'est aggravée en dépit des décisions politiques visant à la résoudre", constate-t-il. Les indicateurs "restent dans le rouge, ce qui suggère que la faiblesse se répand de<br /> la périphérie vers l'ensemble de la zone euro", touchant tous les pays, y compris l'Allemagne.<br /> <br /> http://www.boursorama.com/actualites/le-fmi-craint-une-aggravation-de-la-crise-dans-la-zone-euro-ef23c6e2cce73aae3d33155efcba7249
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