Les disparités que cachent les données de la masse monétaire (M3) publiées par la BCE
20 Janvier 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Inflation
La « masse monétaire M3 » est la mesure la plus complète de la quantité de monnaie en circulation puisqu’elle recense, rappelons-le, la totalité des valeurs imprimées dans une certaine devise et donc susceptibles d’être rapidement converties dans cette même devise.
Elle inclut la monnaie fiduciaire, les dépôts bancaires, les dépôts à terme, et toutes sortes d’obligations à échéance de moins de 2 ans, celles dont le degré de liquidité est donc élevé.
La BCE publie chaque mois des statistiques de la monnaie en circulation, et le graphe se présente comme suit (exprimé en % d’évolution annuelle)
Si l’on se fie à cette information condensée, globale, l’on pourrait en conclure que, si la masse monétaire de l’ensemble de l’eurozone a bien un peu « chauffé » en 2008, elle a décru pendant les deux années suivantes sans jamais enregistrer de destruction monétaire, qui se serait traduite par une évolution négative, avant de repartir modérément à la hausse depuis le deuxième trimestre 2010.
C’est un leurre.
La banque d’Italie vient de publier ces mêmes statistiques à l’échelon national. La raréfaction monétaire, induisant une destruction de richesse rendant impossible tout plan de relance par la consommation, est significative.
A l’inverse, la Banque centrale allemande avait annoncé une croissance de 1.5% de sa masse monétaire en Novembre dernier.
Ceci est aussi un signe que la politique de lutte contre l’inflation que requièrent les statuts de la BCE est un combat malsain qui va accentuer l’entrée en dépression de certains pays, et contribuer à créer des déséquilibres durables au sein de la zone euro.
C’est pour cela que la relance par l’inflation de la partie nécessiteuse de la zone euro, les pays qui resteraient dans la zone euro une fois que l’Allemagne aura négocié son départ, permettrait de redonner une dynamique à cette érosion de la masse monétaire – certes artificiellement – par une urgence de la consommation dans un premier temps, puisqu’ à ce moment ce que les consommateurs dépenseront aujourd’hui aura plus de valeur que ce que vaudra leur argent demain.
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