“Very Bad Triple”, que va-t-il se passer ensuite ?
17 Janvier 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Macro-économie
Standard & Poors a donc dégradé le rating, cette indication qui donne une idée de la qualité de l’emprunteur, de 9 pays européens.
La pression vaine et stérile du monde politique a une nouvelle fois montré ses limites dans un monde où l’économique possède le vrai pouvoir. L’on observe quand même un sursaut d’orgueil - et surtout un oeil rivé sur les prochaines échéances électorales - de ces dirigeants, qui avaient axé toute leur communication de crise des trois dernières années sur cette « qualité d’emprunt indéniable », et qui maintenant assurent que la perte du triple A n’a en fait aucune signification et ne changera absolument rien dans la vie courante des contribuables.
Que pourrait-il se passer ensuite ?
Notre scénario privilégié reste la sortie de l’Allemagne de la zone euro, qui émettrait alors une nouvelle monnaie, gardant la confiance de l’ensemble de ses créanciers, et récupérant par là un levier essentiel mais oublié depuis 10 ans : le taux de change. Cette sortie allemande induirait une dépréciation rapide de la monnaie des pays restés dans la zone euro, devenue toxique à l’instar des produits financiers détenus par les banques centrales, afin de mécaniquement, et sans contrepartie, effacer une grande partie de la dette.
L’on assiste ces derniers jours à une pression de la BCE pour augmenter les fonds disponibles du MES (Mécanisme Européen de Stabilité),qui doit remplacer le FESF à terme, organisme tout-à-fait illégal, créé dans l’urgence afin d’obtenir les pouvoirs d’imprimer de la monnaie, à l’instar de la FED et dont le seul objectif serait de « nettoyer » les achats massifs de dette que la BCE a effectué, comme nous l'avions anticipé. On peut d’ailleurs se demander si cet organisme au capital de 700 Mia € est bien réaliste en exigeant 19 mia € de la Grèce « à première demande », la mise en faillite de ce pays étant toujours politiquement postposée, mais inéluctable.
Cette pression de la BCE devrait continuer et se traduire à terme par la mise en place d’un programme d’impression de monnaie massif, un « Quantitative Easing » tel que nous en avons vu aux Etats-Unis.
Cette énième incursion dans la vie normalement autorégulatrice des marchés devrait se traduire par une volatilité de plus en plus forte des échanges, un rally boursier en réaction épidermique à cette annonce, puis un effondrement à la moindre contrariété. Bref, la routine de ces 3 dernières années..
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