Dette nette de la Belgique : +2% en un mois
Ce montant est abyssal et l'on a du mal à s'imaginer le pays se redresser, même à moyen terme.
Les politiciens, ces baby-boomers qui, avec l'hédonisme qui les caractérise, ont parfaitement semé les graines de la crise - faire de la dette à tout prix - ne pourront pas résoudre ce problème eux-mêmes. Il leur faudra attendre une génération nouvelle, celle qui aura vécu la quasi-faillite de l'Etat et son incapacité d'encore faire face aux engagements sociaux en général et de pension en particulier, pour reprendre les choses en main.
D'ici là, veillez à rembourser vos dettes et épargner vous-même pour vos revenus de pension.
Dubaï crée de la dette pour régler ses dettes
Et l'intervention de la banque centrale des Emirats qui sauve Dubaï d'un probable défaut de paiement.
DUBAI (AFP)--Le gouvernement de Dubaï a annoncé dimanche soir l´émission de bons de trésor de 20 milliards de dollars, dont la moitié a été souscrite par la banque centrale des Emirats, pour régler ses dettes.
"Cette émission donnera au gouvernement de Dubaï les liquidités nécessaires pour remplacer celles qui se sont taries pendant les douze derniers mois et par conséquent d´honorer ses obligations financières et de poursuivre son programme de développement", indique un communiqué officiel.
Le taux d´intérêt de ces bons a été fixé à 4% par an et sa période de maturité à cinq ans, selon ce communiqué.
La souscription de la banque centrale à la moitié de l´émission représente une aide appréciable à Dubaï, membre de la fédération des Emirats arabes unis, qui lui permettrait de faire face à la crise de son secteur immobilier et à la chute de son marché financier, qui ont provoqué des centaines de licenciements.
Selon un rapport publié début février, des projets immobiliers d´une valeur de 582 milliards de dollars ont été gelés aux Emirats Arabes unis en raison de la crise, soit 45% de l´ensemble de ces projets.
Dubaï doit sa prospérité essentiellement à l´immobilier, à la finance, au commerce et aux services, contrairement à Abou Dhabi, le principal émirat de la fédération qui a d´importants revenus pétroliers.
(END) Dow Jones Newswires
February 23, 2009 03:56 ET (08:56 GMT)
Le Comex
Les données relatives à l'argent (CMX Silver) sont encore plus éloquentes : 2 banques détiennent 27.189 contrats short sur un total de 29.060, donc 93%.
Il sera intéressant de voir évoluer ces positions au mois d'avril, lors de la prise de nouvelles échéances, et de connaître le nom de ces banques, qui soit n'ont aucun sens du timing, soit agissent pour un tiers et essaient de freiner l'ascension de ces matières premières, inéluctable a priori.
Remarquons aussi les fortes positions vendeuses sur l'Euro - aussi un moyen de contrôler l'irrémédiable baisse du USD ?
Once d'or et Dow Jones
Voici l'historique de ces variations :
En 1897, le ratio Dow Jones sur once d'or a démarré, à 1 ;
En 1929, juste avant le krach, il était nécessaire d'acheter 18 onces pour acheter le DJ ;
En 1932, après trois ans de crise, 2 onces d'or suffisaient à couvrir les points du Dow Jones ;
En 1966, en pleine période de croissance, le DJ s'était revalorisé considérablement, "s'achetant" contre 28 onces ;
En 1980, le Dow Jones s'achetait pour 1 seule once ;
En 1999, lors de la bulle internet, le DJ valait 44 fois l'once !
En juin 2006, à 11000 points, le DJ valait 19 fois le prix de l'once ;
Avec une once revenue à des sommets ces derniers jours, approchant - et visiblement proche de dépasser rapidement - les 1.000 USD/once, l'on pourrait se demander si le DJ vaudra d'ici peu 1.000 (crise de 1980) ou 2.000 points (crise de 1932).
Une chose est sûre, à 7.366 points, la marge de baisse est encore importante.
Et l'équation pouvant se résoudre dans les deux sens, une hausse importante de l'or dans les semaines à venir (vers 1.500 USD/once ?) limiterait la baisse de l'indice à 3.000 points dans le meilleur des deux scenarii...
Price of Gold |
Récession au Japon
En d'autres termes la terrible récession qu'ils ont connue dans les années 90 n'atteint pas l'ampleur de celle-ci.
Le PIB a chuté de 12.7% en rythme annuel pour le dernier trimestre 2008, dû à un effondrement des exportations. Je rappelais dans un article précédent que le Japon ne s'était sorti de la dernière récession que grâce à un accroissement de ses exportations vers l'Europe, non touché par la récession.
La dernière phrase de l'article est importante, puisqu'elle montre l'impuissance de ces grandes nations à se remettre en question : "Notre économie redémarrera en même temps que celles des autres pays". Les Japonais attendent donc ce même relais de croissance qui les avait sorti de crise. Or aujourd'hui, pas un endroit du Monde ne peut se gausser d'être en croissance.
Dubaï en faillite ? (suite)
Abu Dhabi est occupé à recapitaliser ses banques en urgence, à la suite de réductions de valeur massives sur des crédits à risques, et l'exposition de des ces pays à la dette de Dubaï devrait entraîner une spirale de dépréciations au Moyen-Orient.
C'est bien une crise mondiale, les dominos sont en place partout.
Taux longs et cours, indicateurs de récession
Depuis 1954, chaque fois que les taux courts (en vert), sont passé au-dessus des taux longs (en bleu, taux à 10 ans) - ou lorsqu'un placement à court terme offre plus de rendement qu'un placement à long terme, ce qui est une anomalie - une récession a suivi (indiquée en gris sur le fond du graphe).
Fortis, un dénouement aujourd'hui ?
Rappelons que le gouvernement a donc swappé cette participation contre une prise de participation de 11% dans la banque française, tandis que l’action était à 68 EUR.
Elle cote ce jour autour de 29 EUR, et BNP-Paribas n’a pas (encore) fait appel au marché pour augmenter son capital. L’Etat belge détient donc toujours 11% de son tour de table.
Voici le parcours du titre BNP-Paribas ces derniers mois :
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Il va sans dire que BNP-Paribas, qui voulait profiter du rachat de Fortis pour mécaniquement augmenter son ratio Tier-one (voir explication de ce ratio plus bas), n’aura probablement pas d’autre choix que de se tourner vers la marché d’ici peu. Diluant par la même la participation de l’Etat belge.
Pourquoi ? Parce que la reprise de 75% Fortis Banque et de 100% Fortis Assurances (réduit à 10% dans le nouvel accord du 02 février) devait lui faire gagner 0.35% - 35 points de base – en terme de rentabilité sur capitaux propres. Mais comme Fortis Banque a entretemps annoncé des pertes plus importantes que prévues, actant des réductions de valeur supplémentaires pour 6 Mia EUR, cet effet sur le Tier One devrait être proche de zéro, voir même négatif, si l’aide française accordée aux banques bénéficie également à BNP-Paribas, avec une spirale baissière qui pourrait s’installer.
L’affaire est devenue très politique, et je n’évoquerai pas tous ces détails, les médias en font leurs choux gras, montrant parfois les limites du « nouveau journalisme » d’ailleurs.
Avec le recul, il faut quand même se rendre compte que, au sortir de ce week-end d’octobre, Fortis Holding a été sauvé de la faillite par l’argent du contribuable, via le gouvernement, qui a fait du portage de la participation Fortis Banque pour la revendre ensuite à BNP-Paribas.
A un mauvais prix, probablement, avec de sérieux espoirs de dividendes (le fameux coupon 42 qui pourrait consoler les actionnaires) – une chimère, je doute vraiment que les banques retrouvent un jour leur niveau d’avant-crise ni qu'elle reprennent un rôle économique aussi important qu'elle ne l'ont pris jusqu'à présent.
Mais faut-il blâmer l’action gouvernementale ? Sa marge d’action n’était en effet pas vaste. De la même manière qu’un chef d’entreprise préférera vendre son matériel de production pour respecter une échéance et éviter la faillite pure et simple de son entreprise, quitte à diminuer sa production et régresser, le gouvernement en avait-il vraiment le choix ? D’autant que pour lui, injecter de l’argent public dans une banque valait mieux qu’un bain de sang social, Fortis étant l’un des plus gros employeurs du pays.
Surtout, n’est-on pas en train de se fourvoyer, en analysant à froid, avec tout le recul qui en découle, cette décision qui a dû se prendre dans l’urgence, donc sans possibilité d’analyse ou de contre-expertise ?
La Californie en faillite ?
La Californie perd 500 USD par seconde, soit 1.6 Mio USD par jour, et devrait se déclarer en faillite à la fin de ce mois. Un comble pour l'Etat qui héberge la Silicon Valley.
Voir cet article
Statistiques OCDE
Ces indicateurs permettent de déterminer avec rapidité les périodes de prospérité (supérieure à 100) et les phases de ralentissement.
Toute l'économie mondiale a plongé, très rapidement, montrant par là les signes d'une récession globale. Du jamais vu.
Il faut se souvenir que lorsque le Japon est entré en déflation en 1997, par exemple, il y avait un relais de croissance - plutôt un frein à une récession trop rapide - pour eux, en l'occurence l'Europe qui a alorsaugmenté ses importations venant du Japon.
De même l'on sait comment la Chine a aidé à financer le déficit américain ces dernières années.
Si plus aucune économie n'est capable de "venir en aide" aux autres, quelles solutions pour éviter la déflation ?