L'épargne américaine reprend de l'envergure
Il faut noter qu'ils venaient de loin, avec un taux d'épargne négatif ou frôlant 0% depuis 2005.

Ce graphique confirme un autre, qui montre que tous les acteurs du marché de la dette, particuliers ou professionnels, cherchent à rapidement réduire leur endettement , excepté le Trésor américain. Qu'à cela ne tienne - nous l'avons vu - la machine à billets devrait rapidement compenser ce "petit déséquilibre".

Exposition des banques européennes aux pays de l'Est
L'on voit que la Belgique (trait vert pâle), principalement par l'entremise de la KBC, est très exposée à la Réublique Tchèque, à la Pologne et le Hongrie.
Tous ces pays sont sous surveillance négative par Standard&Poors, qui a déjà rétrogradé la note de la Lettonie (Latvia) à la fin du mois de février dernier.

La Fed et la planche à billets
Ben Bernanke, en annonçant hier le rachat de 1200 Mia USD d'obligations d'Etat et bons du Trésor, a injecté une bonne dose d'air supplémentaire dans la bulle qui est en train de se former autours des obligations d'Etat, de tous pays d'ailleurs.
Ce "petit coup de pouce" était nécessaire - toujours dans une optique Keynésienne, qui prouve ceci dit que l'équipe qui est au pouvoir actuellement n'a pas changé sa politique économique d'un iota par rapport à la précédente - à la relance économique, pensant toujours que le quantitative easing est une solution miraculeuse pour solutionner le problème de cette crise de dette, et réduire les taux d'intérêt.
Réflexe classique des politiciens actuels qui n'ont connu comme moteur de la relance que la création de dette,ces 25 dernières années.
Le résultat escompté, ils l'ont provisoirement obtenu ; le tauxà 10 ans a subi un coup de marteau impressionnant à l'annonce de cette Xième mesure de relance - et qui ne sera vraiment pas la dernière.
Il s'agit du plus gros mouvement intraday de ce taux à 10 ans depuis ...1962.
Cette baisse des taux induit naturellement une revalorisation du prix des obligations, et donc continue de faire gonfler la bulle.
Il n'est donc pas étonnant que, la planche à billets étant réactivée massivement, l'or ait rejoint un plus haut hier, et que le USD ait fléchi à une vitesse impressionnante, aussi une de ses plus grosses variations intraday.
Cartes de crédit : ça brûle..
Car ces bailleurs de fonds - établissements bancaires principalement - qui ont poussé à la consommation ces dernières années, en offrant des ouvertures de crédit à n'importe qui, vont devoir acter certaines pertes significatives.
A cette heure-ci en Europe l'attribution de ces cartes fait encore fureur, avec un marketing agressif - rendez-vous sur les sites suivants, entre autres : ing db bcv et tant d'autres
Ces publicités vont probablement disparaître au fur et à mesure que la déferlante s'abattra.
Amex a par exemple décidé de se couper un bras pour "minimiser" les pertes, en octroyant 300 USD à ceux de ses clients douteux qui décident de rendre leur carte ! voir cet article
A suivre donc.
La Chine inquiète des ses investissements US
Voici que la Chine - premier bailleur de fonds des USA - s'inquiète publiquement de la capacité des USA à rembourser cette dette. cfr article ;
La réponse du Président Obama - ou des ses conseillers qui adoptent les mêmes réflexes de relance depuis 20 ans - me laisse farouchement sceptique.
Cette sortie de la Chine est tactiquement parfaite à l'approche du G20 du 2 avril prochain.
Certains économistes craignent un désengagement partiel des partenaires US dès lors que la "limite insoutenable" des 7 trilliards de USD seront atteints en "debt held by the public" (dette détenue par les particuliers, sociétés, états, gouvernements étrangers, etc vie des obligations, et autres bons du trésor)
Or celle-ci atteignait hier le montant astronomique de 6,741,972,565,592.27 USD (cfr treasurydirect.gov)
Le reste de la dette des USA s'élève à précisément 4,291,185,013,077.51 USD, et est détenu par des trusts et différents fonds gouvernementaux, ce qu'ils nomment "Intragovernmental Holdings".
Il est intéressant de constater que :
(i) la dette totale US, qui s'élevait donc hier à 11,033,157,578,669.78 n'a jamais été aussi élevée - ça ce n'est pas très nouveau - et
(ii) qu'entre janvier 2004 et aujourd'hui - en moins de 5 ans - , le total de la dette US de l'époque (dette totale de janvier 2004 = 6,981,477,122,871.86 USD) a été transférée sur le contribuable et à l'étranger.
La déflation près de chez nous
Des annonces similaires devraient nous parvenir des USA, de la Grande-Bretagne et du Japon - qui n'arrive décidément pas à s'en sortir - dans les semaines qui viennent, car la désinflation - la baisse de l'inflation - s'achève, annonciatrice d'une déflation.
Voici le graphe de la Fed - inflation à 0%:

Rebond boursier, merci les IFRS
Le VIX, notre "indice de peur" montre bien, en redescendant dans des zones non pas encore basses mais moins élevées - 41.18 pour une zone historique "calme" qui se situe entre 20 et 30- qui montrent que les investisseurs reprennent confiance en eux. La volatilité se calme.

Or, à bien analyser la cause de ce rebond, on peut se demander s'il est bien légitime de cautionner des "belles annonces" dues à la modification des IFRS, dénoncée dans des articles précédents.
Effectivement ces annonces ont l'air de plaire aux investisseurs et analystes - cfr cet article et celui-ci - qui ont décidément la mémoire bien courte, et sont occupé à comparer des bilans non comparables..
La comptabilité est formidable, nous observerons la suite avec intérêt !
Effet de levier...sur le PIB
Ce qui permet de calculer l'ordre de grandeur du coût d'une intervention de l'Etat dans le système bancaire, au cas où cette dernière devait encore éponger quelque dette privée en faisant intervenir le contribuable..
Avec un système bancaire belge pesant 600% de PIB, chaque pourcentage de perte à éponger par l'Etat, s'il veut continuer à intervenir, lui coûtera 6% de PIB...
On le voit clairement sur ce graphe, les banques européennes sont nettement plus fragiles que les banques d'autres zones géographiques, ce qui se vérifiait déjà par les ratios "basiques" que j'avais énoncés plus bas.

L'Asie en crise, suite
Voici le graphe - éloquent lui aussi - de la chute des exportations coréennes, un moteur asiatique pourtant.
Aucune destination n'est épargnée, et le ralentissement brutal est confirmé lorsque l'on constate que les exportations de la Corée vers la Chine sont passées de 9 à 1.5 Mia USD en moins de deux mois.

La faute au politique, pas au marché
C'est un discours très libéral pour le Président tchèque, pourtant réputé eurosceptique, ce qui rend ce disours très intéressant également.