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Pic historique pour le P/E ratio S&P500

28 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

Voici l'évolution des bénéfices des actions composant les S&P 500.
Ce ration n'avait jamais historiquement aussi haut qu'il ne l'était à la mi-2007, et depuis il a réussi à perdre 90% de sa valeur, en se retrouvant au plus bas, dans une zone qui n'avait jamais été testée en 75 ans.


Mécaniquement, le rapport cours/bénéfice des actions composant cet indice est propulsé à des sommets jamais atteints : 120, alors que la borne haute moyenne historique se situe aux alentours de 25, la brone basse aux alentours de 7.
Il est utile de rappeler que lorsque ce ratio est élevé, l'on peut considérer que les actions sont chères.

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retour à l'arbitrage

27 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

retour sur l'opération Club Med dont question dans un article précédent.
L'opération en trois phases permettait au cours de clôture de ce soir de sécuriser 8,59% en moins d'une journée via l'opération suivante (ou multiple de ces nombres)  :

vente à découvert de 1000  actions à  10,25 10250
achat de droits de souscription 3000 bons de soucription 0,49 -1470
exercice de nouveaux droits de soucription 1000 7,9 € -7900
bénéfice sécurisé 880,00 8,59%


Il est fort possible que ce rendement soit encore amélioré au cours de la journée de demain. Il faudra suivre cela avec attention, tout en n'oubliant pas, dès l'achat des droits de soucription, de prévenir son courtier de son intention de participer à l'augmentation de capital, sans quoi les droits perdent toute valeur demain soir à la clôture.

Ceci confirme que les derniers jours des différentes augmentations de capital sont sources d'arbitrages rémunérateurs dans les circonstances actuelles.

Danone a annoncé également vouloir faire appel au marché dans les semaines qui viennent pour lever 3 Mia, soit 15% de son capital. Dès que les modalités seront connues nous referons le même exercice.

Ces opérations ne sont pas une incitation à acheter, et sont à faire valoir par un conseiller en placements..

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EDF : emprunt obligataire

27 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

L'annonce par EDF de sa prochaine émission obligataire est le signe que les banques sont toujours très réticentes à octroyer du crédit aux entreprises très endettées, même ayant pignon sur rue.

Effectivement, que EDF envisage de proposer un taux "compris entre 4 et 5% bruts pour une durée de 5 ans" selon les dires de son PDG Pierre Gadoneix, signifie que lors du tour de table, aucune de leurs banques ne leur a accordé un taux inférieur à 5%, alors même qu'elles sont toujours sous baxter en empruntant elles-mêmes à des taux très bas auprès de la BCE.
Les banques sont donc en train d'essayer de restaurer leurs marges en restreignant l'accès au crédit à leurs clients, et en n'injectant plus de liquide dans l'économie réelle, tandis que la BCE les a inondé de liquidités par un quantitative easing salvateur.

L'on pourrait presque en déduire que les banques, véritables moteurs de l'économie dans un passé pourtant proche, ont quitté ce rôle, le seul qui les rendait indispensables et utiles.
Elles se sont très rapidement transformées en simple véhicules d'investissements financés par l'Etat, et n'ont donc vraisemblablement plus de rôle vital dans l'économie contemporaine.

Car il est quasi-certain que les banques vont souscrire à ces emprunts obligataires, pour encore accentuer la rentabilité de leurs investissements sur fonds publics. C'est beaucoup plus rentable pour elles que de prendre le risque de financer la collectivité, comme elles le faisaient auparavant.

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Les futurs Junk Bonds

25 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Macro-économie

Suite à l'annonce de la mise sous surveillance négative de la note de la Grande-Bretagne, l'agence de notation Standard&Poors a fait des projections de dégradation de la notation de la dette d'Etats souverains.
Une conséquence de la crise de la dette privée que ces Etats sont en train de résoudre par une accélération jamais vue de leur dette publique.

Les quatre Etats dont question dans ce graphique devront, au fur et à mesure de la dégradation de leur note, refinancer leur dette à des taux plus élevés - plus la notation est bonne, plus des financements à taux bas peuvent être négociés sur le marché obligataire - ce qui devrait dans un second temps entraîner une résolution de la dette par l'inflation.


Notons que dans son dernier rapport le FMI avait déjà étudié les conséquences d'une possible mise en faillite de l'Angeleterre, et en en analysant l'impact sur ses partenaires commerciaux.


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Business as usual..

20 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

Nombreuses sont les banques américaines sauvées de la banqueroute par le Trésor – donc le contribuable – qui piétinent d’impatience, comme en témoigne cet article , afin d’ être les premières à rembourser les injections massives de liquidités qui leur avait été octroyées en octobre dernier, dans le cadre du TARP (Troubled Assets Relief Program, plus communément appelé Plan Paulson).

A tel point qu’il est question de limiter les remboursements en créant plusieurs groupes de  banques qui ne pourraient rembourser qu’à terme convenu. Le premier groupe serait ainsi constitué de Goldman Sachs, JP Morgan et American Express.

Ces banques veulent retrouver la liberté de rémunérer leur personnel sous forme de bonus et de rémunérations variables, interdit en principe tant qu’elles sont sous tutelle, et revenir sur le marché de la spéculation, officiellement bannie également, pour profiter des anomalies de marché qui sont pour elles source de profits importants.

Un grand retour en arrière, donc, et l’on retrouve les banques sous leur grand jour, maintenant qu’elles peuvent de nouveau annoncer des profits suite à l’assouplissement de la norme comptable FAS 157-e, qui leur permet de simuler une valeur pour des actifs qui n’en ont plus.

En Europe, l’on assiste à un jeu de chaises musicales.

Michel Tilmant, démis chez ING suite à la crise de la dette, serait transféré chez BNP-Paribas, en tant que représentant du gouvernement belge.

 Axel Miller, forcé de quitter Dexia suite à sa mauvaise gestion de la crise, est propulsé partenaire chez Petercam

Jean-Paul Votron donne des conférences et prépare un livre en Anglais relatant sa vision de la crise..

 Patrick Valroff passe de la direction des produits structurés du Crédit Agricole à la direction de Calyon.

Frédéric Oudéa, un énarque comme Daniel Bouton, prend la présidence de la Société Générale en plus de la direction générale.

Jean-Luc Dehaene – celui qui a taxé les Belges  d’une prétendument provisoire contribution complémentaire de crise en 1994, toujours d’application aujourd’hui – obtient pour Dexia un emprunt spécial de 150 Mio de la BEI, deux organismes très marqués politiquement et négocie une augmentation pour le management   

A voir tout ce microcosme s’agiter, se reclasser entre amis, et en lisant la presse, on serait tenté de croire que tout est rentré dans l’ordre et que la crise est finie.

Or, si l’on se rappelle que par exemple  KBC avait annoncé il y a deux mois avoir fait toutes les dépréciations possibles sur ses actifs toxique, et qu’en conséquence plus aucune surprise n’était à attendre, force est de constater après l’annonce de la semaine dernière que ses actifs hors bilan sont encore nombreux et, peut-être le management  de cette banque est-il incapable de les identifier exhaustivement.  Sur le plan boursier, cette banque avait mis au point les années précédentes des programmes de rachat d’actions massifs dans le but de créer de la valeur pour l’actionnaire.

L’on voit aujourd’hui que l’idée largement répandue qu’un rachat d’actions est gage de bonne santé, doit être oubliée. Seules les sociétés qui proposent un rachat d’actions sous leur valeur comptable peuvent continuer à être suivies.

 

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Un exemple d'arbitrage

17 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

La multiplicité des augmentations de capital avec décote impressionante que l'on voit actuellement fleurir pourrait être l'occasion, pour ceux qui peuvent profiter du mécanisme des ventes à découvert, de faire quelques opérations d'arbitrage en profitant d'anomalies de marché.

Il y a trois étapes à suivre :
1- vendre l'action ancienne quelques jours avant la fin de la période de soucription ;
2- acheter des droits de souscription en bourse le dernier jour de la période de souscription ;
3- les convertir en actions nouvelles le jour suivant

Deux exemple :
1- Faurecia, dont l'augmentation de capital de terminait lundi :
3 droits de soucription permettaient de souscrire à 8 actions nouvelles pour un prix de 7 eur chacune.
Sachant que le dernier jour de cotation, lundi 12 mai:
l'action ancienne valait 8.95 eur et
le droit de souscription 1.157 eur

En (i) vendant le 12 mai, 800 actions à 8.95 eur (7160 eur) ;
et (ii) achetant 300 droits le même jour (pour pouvoir bénéficier ultérieurement de 800 actions nouvelles) à 1.157 eur (-347,10 eur) ;
(iii) pour exercer les droits le 13 mai, premier jour d'exercice, en achetant 800 actions nouvelles à 7 eur (-5600 eur)

L'opération permettait de sécuriser un gain de 1.212,90 eur.

2- Club Med
L'augmentation de capital est en cours et se terminera le 28 mai prochain.
3 droits cotés donneront droit à une action nouvelle à 7.9 eur.

L'action cote à 9.455 eur, le droit à 0.502 eur.

Vendre 100 actions à 9.455 = 945.50
Acheter 300 droits à 0.502 = - 150.60
Convertir 300 droits en 100 actions le 29 mai = -790.00
Bénéfice actuel = 4.90 eur

Pour l'instant l'opération est donc neutre, mais il y a des chances que l'anomalie se crée le dernier jour de cotation du droit, le 28 mai. A suivre.


Tout ceci est à manier évidemment avec précaution, et sous surveillance d'un conseiller avisé.

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L'explosion de la bulle

15 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Macro-économie

L’évolution du crédit revolving, une dette parmi tant d’autres, qui est passé aux USA de 0 à 1000 Milliards de USD en moins de 40 ans,  donne elle aussi une idée de l’immense bulle du crédit qui s’est formée et est occupée à éclater.

 

 

Et cette purge devra se poursuivra un petit temps encore car la majorité des actifs à mettre en face de cette dette sont fictifs.

 
La pyramide inversée représentée ci-dessous montre bien l’impact qu’ont ces  1'600 Trilliards de USD (1'600 + 18 fois zéro) de produits dérivés sur les autres classes d’actifs et le PIB Mondial , qui semble ridiculement bas.

Ces actifs - dont les banques cherchent à se débarrasser en vitesse et à tout prix aujourd’hui  - auront donc un effet considérable sur la disparition d’actifs « papier », immobiliers, d’outils de production, etc.

 

La moins exposée des couches de cette pyramide inversée est celle qui repose sur une matière physique, quantifiable, et exhaustive : l’or et l'argent.


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Signal d'achat sur l'or

14 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

J'ai eu l'occasion de décrire la fiabilité des moyennes mobiles exponentielles il y a peu.

L'on a aujourd'hui dans le radar un passage de la EMA 13 (909,22) au-dessus de la 34 (905.66) sur l'once d'or,  toujours précurseur d'une hausse.
Il n'est donc pas impossible que l'or aille tester se précédents records à 1000 USD/once dans les jours qui viennent.

Les trackers GBS et 1156N sont cotés en EUR sur Euronext, pour eux qui auront fait valider cette idée d'investissement amateur auprès de leur gestionnaire.
Le second est prétendu "quanto", donc couvert contre le risque de change.




L'argent montre la même volonté d'aller battre des records, avec une vélocité encore plus marquée, notamment pour des raisons expliquées précédemment.

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La dette et le stress test

14 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

Voici l'évolution de la dette publique nette des USA, sur base annuelle.
Au 31.12.2008, l'on peut donc constater que le plan de sauvetage des banques, à coups d'injection massive de liquidités, a induit un bond de la dette publique de 1550 Milliard de USD sur une seule année.




L' évolution au 31 mars 2009 doit tourner aux alentours de 1.700 Milliards, à confirmer dès la publication des prochaines statistiques.

Au vu de ce chiffre exorbitant, comment peut-on espérer que faire lever 75 Milliards de USD au système bancaire américain, soit seulement 4.4% de ce que les autorités y ont injecté, puisse suffire à résoudre tous les problèmes bancaires, et repartir sur des bases saines ?

A plus petite échelle, et à la lumière du récent rapport de l'agence de la dette belge (voir pages 8 et 9), on y apprend que le sauvetage des banques à coûté 20 milliards EUR à l'Etat belge, soit 6.1% du PIB sur la seule année 2008.
Est-il raisonnable d'imaginer que le même ratio de 4.4% sauvera les banques belges, et qu'elles ne devront lever que...880.000 eur de fonds ?



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Le Mibtel comme indicateur

12 Mai 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

La Consob, l’autorité de marché italienne, fut la seule à généraliser l’interdiction de vente à découvert – cette méthode qui permet d’emprunter une action dont on pense qu’elle va baisser, et la vendre avec l’espoir d’empocher une plus-value lors de son rachat, moment où il faudra la rendre au prêteur -  à tous les titres cotés à Milan, contrairement à certaines autres qui n’ont interdit que la vente à découvert de titres bancaires, ou qui se sont abstenues de restreindre quoi que ce soit comme échange de titres.


Sachant ceci, et si l’on considère que le Mibtel vaut actuellement 1,22 fois sa moyenne mobile à 50 jours, un record historique, l’on pourrait en conclure que seuls ceux qui valident la hausse actuelle sont sur les marchés -  les vendeurs l’ayant déserté car sans munitions -  font en sorte d’amplifier cette hausse.


Le rapport de force entre les deux composantes essentielles d’un marché – acheteurs et vendeurs – semble donc faussé à ce stade. On est donc en droit de se demander si les prix pourront se stabiliser durablement dans les conditions actuelles. Et si le beau printemps annoncé précédemment va nous faire découvrir des arbres qui, cette fois, monteraient jusqu’au ciel.


L’on peut constater la même exagération sur le Bel20, un indice concentré en valeurs financières, sur lesquelles des restrictions de vente sont également d’application.

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