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Silver vs. Gold : l’argent prêt à rebondir ?

26 Janvier 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat

Nous avions détecté en octobre 2010 le gros mouvement de rattrapage qui devait avoir lieu sur l’argent, eu égard au niveau élevé de valorisation du ratio qui divise l’once d’or par le métal gris.

 

silver-260112.png 

 

Cette impulsion haussière a perduré jusqu’en avril 2011, faisant diminuer le ratio de plus de la moitié, de près de 70 à 32, marquant entre les deux une courte pause au niveau de sa moyenne historique, 45.

 

 

goldsilver-260112.png

 

Depuis lors, l’argent a consolidé, oscillant entre 27 et 42, tandis que le métal jaune poursuivait doucement sa trajectoire à la hausse. 

  

Il convient également de rappeler que ces deux métaux ont dû subir deux manipulations politiquement orchestrées, qui veillaient à ne pas laisser s’envoler trop vite le cours de ces matières premières eu égard à la dévaluation mécanique de la quantité de monnaie en circulation et à la minimisation de l’inflation réelle. Ces deux tentatives de déstabilisation du marché se voient très bien sur le premier graphique.

 

Le ratio or-argent d’établit aujourd’hui à 51.51 et semble enclencher un retour à sa moyenne historique. Car si l’on observe le cours de l’argent, tous les ingrédients y sont : retour et test de ses plus bas annuels, puis hausse du cours assortie d’un accroissement des volumes, et croiseement de sa moyenne mobile à court terme.

 

 L’argent devrait donc – et sauf contre-ordre interventionniste -  reprendre 30% de sa valeur, et revenir sur les 42 USD assez rapidement.

 

De la même manière, un retour au ratio de 45 impliquerait une progression de l'once d'or vers les 1'900 USD.

 

gold 260112 

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Les disparités que cachent les données de la masse monétaire (M3) publiées par la BCE

20 Janvier 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Inflation

 La « masse monétaire M3 » est la mesure la plus complète de la quantité de monnaie en circulation puisqu’elle recense, rappelons-le, la totalité des valeurs imprimées dans une certaine devise et donc susceptibles d’être rapidement converties dans cette même devise.

Elle inclut la monnaie fiduciaire, les dépôts bancaires, les dépôts à terme, et toutes sortes d’obligations à échéance de moins de 2 ans, celles dont le degré de liquidité est donc élevé.

La BCE publie chaque mois des statistiques de la monnaie en circulation, et le graphe se présente comme suit (exprimé en % d’évolution annuelle)

BCE-M3-112011.JPG

 

Si l’on se fie à cette information condensée, globale, l’on pourrait en conclure que, si la masse monétaire de l’ensemble de l’eurozone a bien un peu « chauffé » en 2008, elle a  décru pendant les deux années suivantes sans jamais enregistrer de destruction monétaire, qui se serait traduite par une évolution négative, avant de repartir modérément à la hausse depuis le deuxième trimestre 2010.

C’est un leurre.

 

La banque d’Italie vient de publier ces mêmes statistiques à l’échelon national. La raréfaction monétaire, induisant une destruction de richesse rendant impossible tout plan de relance par la consommation, est significative.

IT - M3 1111 

 

A l’inverse, la Banque centrale allemande avait annoncé une croissance de 1.5% de sa masse monétaire en Novembre dernier.

 

Ceci est aussi un signe que la politique de lutte contre l’inflation que requièrent les statuts de la BCE est un combat malsain qui va accentuer l’entrée en dépression de certains pays, et contribuer à créer des déséquilibres durables au sein de la zone euro.

 

C’est pour cela que la relance par l’inflation de la partie nécessiteuse de la zone euro, les pays qui resteraient dans la zone euro une fois que l’Allemagne aura négocié son départ,  permettrait de redonner une dynamique à cette érosion de la masse monétaire – certes artificiellement – par une urgence de la consommation dans un premier temps, puisqu’ à ce moment ce que les consommateurs dépenseront aujourd’hui aura plus de valeur que ce que vaudra leur argent demain.

 

 

 

 

 

 

 

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“Very Bad Triple”, que va-t-il se passer ensuite ?

17 Janvier 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Macro-économie

Standard & Poors a donc dégradé le rating, cette indication qui donne une idée de la qualité de l’emprunteur, de 9 pays européens.

La pression vaine et stérile du monde politique a une nouvelle fois montré ses limites dans un monde où l’économique possède le vrai pouvoir. L’on observe quand même un sursaut d’orgueil - et surtout un oeil rivé sur les prochaines échéances électorales - de ces dirigeants, qui avaient axé toute leur communication de crise des trois dernières années sur cette « qualité d’emprunt indéniable », et qui maintenant assurent que la perte du triple A n’a en fait aucune signification et ne changera absolument rien dans la vie courante des contribuables.

 

Que pourrait-il se passer ensuite ?

 

Notre scénario privilégié reste la sortie de l’Allemagne de la zone euro, qui émettrait alors une nouvelle monnaie, gardant la confiance de l’ensemble de ses créanciers, et récupérant par là un levier essentiel mais oublié depuis 10 ans : le taux de change. Cette sortie allemande induirait une dépréciation rapide de la monnaie des pays restés dans la zone euro, devenue toxique à l’instar des produits financiers détenus par les banques centrales, afin de mécaniquement, et sans contrepartie, effacer une grande partie de la dette.

 

L’on assiste ces derniers jours à une pression de la BCE pour augmenter les fonds disponibles du MES (Mécanisme Européen de Stabilité),qui doit remplacer le FESF à terme, organisme tout-à-fait illégal, créé dans l’urgence afin d’obtenir les pouvoirs d’imprimer de la monnaie, à l’instar de la FED et dont le seul objectif serait de « nettoyer » les achats massifs de dette que la BCE a effectué, comme nous l'avions anticipé. On peut d’ailleurs se demander si cet organisme au capital de 700 Mia € est bien réaliste en exigeant 19 mia € de la Grèce « à première demande », la mise en faillite de ce pays étant toujours politiquement postposée, mais inéluctable.  

 

Cette pression de la BCE devrait continuer et se traduire à terme par la mise en place d’un programme d’impression de monnaie massif, un « Quantitative Easing » tel que nous en avons vu aux Etats-Unis.

Cette énième incursion dans la vie normalement autorégulatrice des marchés devrait se traduire par une volatilité de plus en plus forte des échanges, un rally boursier en réaction épidermique à cette annonce, puis un effondrement à la moindre contrariété.  Bref, la routine de ces 3 dernières années..

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Inflation : quand l'Allemagne reçoit de l'argent pour emprunter

9 Janvier 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

Tandis que les taux italiens et grecs se situent toujours au-delà de 7%, l’agence de la dette allemande annonce avoir levé ce matin 3.9 Mia € à un taux moyen de..-0.0122 %, une première émission à taux négatif sur un marché primaire.  

  

Ce taux négatif est un signal important sur aux moins deux points : d’une part, il marque l’accord tacite des créanciers sur une perte de pouvoir d’achat en contrepartie de la sécurité relative d’un bon d’état. Ce stade d’acceptation de l’érosion monétaire par l’emprunteur est une étape cruciale sur la voie hyperinflationniste dans laquelle nous nous sommes engagés.

Il faut bien comprendre que dans ce cas de figure, l’état allemand reçoit de l’argent pour émettre de la dette, ce qui devrait donner des idées à quelque dirigeant dispendieux soucieux de renouveler à bon compte son « stock » de dette…

 

D’autre part, il nous indique que la marge de manœuvre des investisseurs institutionnels - ceux qui ont accès au marché primaire - se réduit puisqu’ils ne pourront dorénavant plus prendre de marge en achetant des obligations rentables (à rendement positif) pour les remettre immédiatement sur un marché secondaire, qui offrait des taux négatifs depuis quelque temps déjà,  en encaissant une prime au passage, son acheteur acceptant une destruction monétaire immédiate.

Il lui faudra dorénavant parier sur un différentiel de décote entre ces deux marchés, ce qui est plus aléatoire.   

 

 “Jan 9 (Reuters) - German Finance Agency, the federal 
 government's debt management office, sold 3.9 billion euros of 
 its new 6-month Bubill, the Bundesbank said on Monday.   
  Results of Dec 5 sale included for reference:   
    
  AUCTION DATE 09/01/12 05/12/11  
  AVG. YIELD -0.0122 pct 0.001 pct  
    
  AVG. ACCEPTED PRICE 100.00616 100 
  LOWEST ACCEPTED PRICE 100 pct   
  TOTAL BIDS 6.075 bln euros 10.254 bln euros 
    
  ALLOTTED 3.9 bln euros 2.675 bln euros  
  RETAINED 0.1 bln euros   
  BID COVER RATIO 1.8 3.8   
  TOTAL VOLUME 4 bln 3.0 bln euros  
    
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