Nikkei 1975-2011 : l'investissement "value" grand gagnant
Nous parlions d’investissements « Value » il y a quelques semaines.
Value Partners Group a réalisé un étude sur les stratégies d’investissement sur le marché japonais entre 1975 et 2011, et plus particulièrement 1990 à 2011, soit la période où le Nikkei a perdu 62%, et que les marchés européens , dans l’économie sans relai de croissance que l’on connaît depuis 2007, pourraient suivre.
La procédure est assez simple, et consiste à sélectionner chaque année 4 lots de valeur, présentant chacun les caractéristiques suivantes :
Les plus décotées sur base de la valeur intrinsèque ;
Valeurs de rendement ;
Le plus faible rapport cours-bénéfice ;
Le plus faible rapport cours - cash-flow ;
1 USD investi dans chacune de ces différentes stratégies « value » s’est transformé, au bout de la période analysée en respectivement :
1975-2011
115,98 USD
81,88 USD
433.86 USD
281.49 USD
1990-2011
4.77 USD
4.25 USD
17.17 USD
10.91 USD
Soit des rendements faramineux comparé aux 62.21% perdus par quelqu’un qui aurait acheté un tracker sur le Nikkei sur la même période.
WTi - Brent : resserrement du spread
Depuis quelques jours , le baril de pétrole américain (WTI Crude) est entré dans une phase haussière, et après quelques années de décorrélation totale avec le Brent (pétrole de la mer du Nord), ces deux index semblent vouloir à nouveau accorder leur évolution.
La hausse du WTI reflète une économie américaine qui reprendrait des forces et afficherait de la croissance. Ceci correspond à une théorie qui prévoit que l'économie américaine siphonnerait toute velléité de reprise européenne, ramenant à elle tous les flux de monnaie du vieux continent, pour redevenir la première économie mondiale. Théorie sur laquelle nous reviendrons.
2013, une année « Value » ? Portefeuille de crise, 3 ans plus tard.
Faire le choix de valeurs décotées totalement délaissées par le marché , en attendant leur retour en grâce aux yeux des investisseurs, semble avoir été la stratégie gagnante de la première moitié de cette année.
Les caractéristiques de ces valeurs, qui font des bénéfices et n’ont pas de dette, sont principalement :
- la faiblesse de la capitalisation boursière rapportée aux fonds propres,
- la faiblesse du résultat net sur la valeur d’entreprise, ou encore
- une trésorerie nette représentant plus de 50% de la capitalisation,
A cet égard, nous reprenons aujourd'hui notre « portefeuille de crise » constitué en juin 2010, et qui affiche un rendement de+27.83% sur cette période.
Deux titres ont déjà quitté la bourse sur une offre d’achat après être passées par le radar de fonds d’investissements ; une troisième est en cours, sur Meade Instruments.
Ceci vient nous confirmer que même lorsque le marché manque de visibilité – on ne devrait d'ailleurs plus parler de marché lorsqu’il n’est mû que par effets d’annonce et par interventionnisme –, un choix pertinent et prudent permet de passer le cap sans encombre.
Notons encore que ces performances ne sont grevées par aucun frais de transaction qui, au final, n’enrichissent que les intermédiaires.
Choisir avec conviction 10 valeurs le premier janvier, et les garder un an sans y toucher, comme ici montre aussi la pertinence de l’investissement « value » sur 2013, avec des performances dépassant les 30% sur les 6 premiers mois de l'année.