Tour des marchés : toujours l'hiver
24 Janvier 2016 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Macro-économie
Dans ce billet d'avril 2009, nous avions analysé les saisons de Kondratieff. L'entrée dans une phase hivernale était inéluctable après l'implosion du système bancaire, que l'on disait vouloir sauver au détriment du contribuable, pour "préserver l'emploi". On a vu que cette fuite en avant ruineuse n'a pas servi la bonne cause évoquée, et n'a toujours pas non plus définitivement mis le système bancaire à l'abri.
Notons quand même une évolution des mentalités face à la faillite inéluctable des états : le "filet de sécurité" que nous proposions comme alternative à toutes les politiques actuelles de clientélisme social (subsides, allocations, chèques formations, rétrocessions sociales etc) et comme incitant mécanique à l'embauche , semble faire son chemin. Non pas par volonté politique, mais parce que l'heure n'est simplement plus au choix de l'une ou de l'autre de ces politiques.
Bon, Kondraftieff..
7 ans plus tard, force est de constater que les paramètres n'ont pas beaucoup évolué : on s'est enfoncé dans cette phase hivernale
La puissance des forces déflationnistes - la BCE dont les deux piliers fondateurs sont d'assurer une monnaie unique, et de maîtriser l'inflation, est en passe de perdre ses deux raisons d'exister - est inouïe.
Le pétrole d'abord : il continue d'aller vers des plus bas, entraînant le marché des actions avec lui. En cassant ses plus bas de 2009 sans véritable frein, le ton était donné. On devrait dorénavant le voir tester les 25 USD et potentiellement rejoindre les 17 dollars. L'on constate qu'il est un peu survendu pour le moment (RSI inférieur à 30), ce qui lui confère une petite phase de rebond à prévoir, avant ces objectifs.
Les matières premières ensuite : Le CRB Index de Reuters, un panier de 17 matières premières, tant cultivées que trouvées en sous-sol, est revenu à ses plus bas des années 1970. C'est un graphique très éducatif quant à la force que la déflation peut susciter.
Comme nous l'avons déjà vu, les deux classes d'actifs qui sortent du lot en cette période d'hiver, celles qui font mieux que les autres, sont le cash et l'or.
Mieux vaut ne pas choisir la voie des trackers boursiers qui répliquent parfaitement les indices, ni les "big caps" par ce temps tumultueux. Un excellent stock-picking, entre petites valeurs délaissées, injustement massacrées, ou excessivement décotées, est à privilégier pour les amateurs.
Le Vix semble confirmer, par une relative mollesse à aller trouver un plus haut par une poussée très vive, que le marché n'a pas encore capitulé, et n'aurait donc pas terminé sa phase de baisse.
C'est encore confirmé en confrontant ce Vix au S&P500. Il montre clairement que la fin de la baisse des marchés actions était signalée par un Vix au-dessus de 40 en clôture. Comme en 2001, 2002, 2010 et 2011.
On va suivre ceci de près.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 126 Marchés financiers
- 88 Economie
- 68 Macro-économie
- 13 or
- 11 Economie Politique
- 10 Indicateurs avancés
- 9 USA
- 6 Analyse Financière
- 6 Inflation
- 5 Devises
- 5 Japon
- 4 europe grèce
- 3 théories et modèles
- 2 Chine
- 2 EURUSD
- 2 Europe - Italie
- 2 portefeuille de crise
- 1 0
- 1 Défiscalisation
- 1 bitcoin
- 1 inflation
- 1 or ; obligations
- 1 pétrole