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Euro : Game Over ?

31 Mars 2016 , Rédigé par jean-christophe duplat

Euro : Game Over ?

D’un côté on peut voir le bilan de la BCE qui n’arrête pas de grossir tant elle ne s’en sort plus à racheter des actifs qu’il lui était initialement interdit d’acquérir , en tentant de rallumer l’étincelle de la croissance par la consommation.

De l’autre, des états qui ne font qu’aggraver leurs déficits (ou qui se réjouissent lorsque ce déficit est moins pire que prévu..et veulent redistribuer « l’excédent »..) et ne se préoccupent pas d’une gestion meilleure des fonds publics

Entre les deux, un gigantesque tuyau qui permet de faire avaler toutes les dépenses liées à ces mauvais choix de politique locale, par la BCE ( et donc le contribuable européen, qui n’a pourtant élu personne dans cette institution).

Il n’existe aucun risque pour les états de se faire sanctionner pour gestion calamiteuse des fonds publics, car « la-confiance-est-là », toutes les dettes contractées pour courir derrière une croissance chimérique sont automatiquement couvertes par la BCE. Et comme tout est couvert, les taux passent en territoire négatif. Le monde tourne à l’envers.

Dans les faits, on est donc bien arrivé à une situation où chaque état fait imprimer ses billets à volonté, sans aucun souci ni risque d’inflation. L’inflation qui, à l’époque, entraînait des sanctions aux gouvernements par la voie des urnes, n’est plus du tout un risque majeur pour eux.

Le monde est simplement criblé de dettes, et depuis mi-2007 les dirigeants ne veulent toujours pas s’attaquer au dégonflement ordonné de cette bulle de la dette.

Croire que cette chimère de la croissance va revenir subitement par une simple impression d’argent, quitte même à le donner directement à la population (ce qui était mieux que de vouloir sauver les banques à tout prix) n’induira pas de miracle économique. Bien au contraire.

En forçant les contribuables à dépenser de l’argent dont ils n’ont pas besoin pour des produits dont ils n’ont pas besoin, on va empêcher l’innovation, clé de l’évolution et du bien-être d’une société et provoquer une chute de la productivité.

En prêtant de l’argent sans taux d’intérêt, et en décourageant la libre épargne par le spectre de la confiscation, ils vont créer d’autres bulles, notamment au niveau de l’immobilier, et créer des inégalités criantes sur le plan, entre autres, des revenus du travail.

Et à moyen terme, l’ensemble de ces mauvais choix va jeter l’opprobre sur la monnaie unique qui aura bien du mal à survivre lorsque toute la structure de soutien mise en place actuellement, va s’effondrer.

A ce sujet, mieux vaut déjà convertir son épargne en dollar canadien ou singapourien.

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Se prémunir des idées reçues en période déflationniste

1 Mars 2016 , Rédigé par jean-christophe duplat

Voilà. Nous sommes arrivés au point où la politique expansionniste menée par la BCE pourrait ne plus suffire à relancer la croissance, que recherchent à tout prix des états qui n’ont jamais diminué leur train de vie dispendieux.

Le circuit fermé et bien étanche qui s’est établi entre ces états et la BCE, organisme créé de toutes pièces pour racheter toutes les dettes d’état au moyen d’argent émis sans aucune contrepartie, empêche toute condamnation de ces politiques par un marché qui serait autonome et libéral.

Il y a encore 20 ans, un état mauvais gestionnaire était directement sanctionné par une inflation du prix de sa dette. Ce n’est plus le cas actuellement. Les états bénéficient de la complicité de la BCE pour ruiner la monnaie dans laquelle ils opèrent.

Cette volonté de ne pas vouloir résorber le niveau des dettes d’état , pour ne s’obstiner que sur la relance par la consommation, non seulement nous mène en territoire déflationniste, mais en plus crée des inégalités au niveau de la valorisation de certains actifs, compromet le renouvellement des investissements, et empêche la société d’innover et donc d’évoluer.

Nous sommes donc entrés dans un cycle de déflation. Les investisseurs doivent se réinventer. Toutes les classes d’actifs ne subiront pas le même sort.

En déflation, le consommateur procrastine. Il remet au lendemain ses décisions d’achat, car comme les prix baissent, il achètera forcément moins cher s’il peut patienter. De ce fait, la production industrielle et de services baisse, avec effet sur l’emploi, les revenus, le profit des entreprises, et donc le moral du consommateur. C’est un cercle vicieux.

La déflation tord le cou aux idées reçues ou aux préceptes rabâchés, du genre « l’argent qui dort ne rapporte rien ». L’argent qui dort va justement pouvoir permettre au consommateur d’acheter plus pour le même prix.

L’épargnant qui avait laissé son argent dans un trou au fond de son jardin en 1929, et l’a déterré en 1933, a pu augmenter son pouvoir d’achat de…40% avec la même somme d’argent . Plus récemment,le Japonais qui serait tombé dans le coma en 1990, pour se réveiller en 2003, aurait pu s’acheter :

  1. 4 fois plus d’actions pour la même somme d’argent ;
  2. 2,5 fois plus d’immobilier commercial ;
  3. 1/3 d’immobilier résidentiel en plus…

La classe d’actifs à privilégier est donc le cash, dont la valeur faciale ne change pas, et qui permettra au consommateur d’acheter plus pour le même prix, si cet argent est disponible et en sécurité, dans son coffre, et non à la banque qui va tout doucement penser à rémunérer négativement les dépôts, et faire s’éroder le valeur de l’argent.

L’or (physique) aussi a certainement un rôle d’assurance à jouer. Tant critiqué parce qu’il n’offre aucun rendement, la période dans laquelle on entre va lui permettre de montrer ses vertus, notamment celle qui le voit résister alors que les acteurs perdent progressivement confiance dans le système financier mis en place depuis quelques années. Il est traditionnellement épargné lors d’une baisse générale des actifs . On sent d’ailleurs déjà la méfiance des investisseurs, qui remettent la « relique barbare » au goût du jour, lui offrant une progression de 16% depuis le premier janvier dernier.

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