1 Juillet 2017
, Rédigé par jean-christophe duplat
Des marchés fébriles, à l’affût de la moindre nouvelle, qui soufflent, très dépendants des effets d'annonce des banques centrales.
A ce sujet, l'événement marquant du mois, c'est le (re-)sauvetage par le gouvernement - pardon : le contribuable - italien de 2 banques pour 17 mia€, alors que ces opérations sont censées être interdites depuis 2013. Et puis la Grèce qui a reçu le 15 juin 8.5mia du contribuable européen, afin de pouvoir respecter son échéance de remboursement du 15 juillet, par laquelle elle doit rembourser ce même argent à l'UE et au FMI.. C'est formidable, le système financier va bien, la Grèce se réforme, l'euro est sauvé, et la crise est derrière nous (air connu).
Pourtant, en décorrélation avec cette gestion de crise, et malgré que l'on évolue dans un contexte de marché cher, où les opportunités d'achat sont moins faciles à trouver, je crois que les marchés peuvent encore évoluer favorablement pendant 2 à 3 ans avant d'entamer une correction de grande ampleur.
On a par exemple le Vix, l'indice de volatilité ou celui qui prend la température des intervenants, qui est venu se caler au plus haut de sa fourchette de volatilité, ce qui transparaît par une baisse des marchés. Il devrait maintenant rejoindre sa fourchette basse, aux environs de 10, rendant une bouffée d'oxygène aux marchés.
Deuxième élément qui ne génère pas d'inquiétude pour les marchés : les taux. Aucun signal d'alarme, les taux longs sont toujours plus chers que les taux courts. Le croisement de ces données a chaque fois généré un signal de récession (en grisé) dans les mois qui suivent.
L'évolution du chômage aux USA, en constante baisse, ne donne elle non plus pas de signal quant à un retournement de cycle. C'est quand le monde sera surpris par une hausse soudaine de cet indicateur, qu'un signal de récession sera donné.
Enfin, même si juin décélère un peu - après 5 mois de hausse - on se trouve face à des indicateurs de l'industrie manufacturière, tant américaine qu'européenne, qui s'améliorent nettement et signalent une reprise de la conjoncture dans un secteur très représentatif de l'état de l'économie générale.