La BoJ toujours premier actionnaire du Nikkei225
Comme déjà vu en 2016, la banque centrale japonaise est toujours aussi gourmande de titres.
Outre les bons du trésor qu’elle rachète à tout va, à l’instar de la BCE et de la Fed, elle accumule les actions d’entreprises cotées.
A ce jour, la BoJ est dans le « top ten » des actionnaires les plus importants de 90% des 225 entreprises qui composent le Nikkei.
La banque centrale nipponne continue à soutenir le marché des actions, les rachetant à coup de monnaie juste imprimée, sans contrepartie. Hausse des marchés toujours excessivement artificielle, donc.
La courbe parabolique ci-dessous montre que la BoJ doit agir de plus en plus vite, en injectant de plus en plus d’argent aux fins de nationaliser devenir propriétaire de sociétés cotées.

Même constat de ce côté de la mappemonde , où les marchés volent de record en record, sans montrer de réelle nécessité de faire une pause, nos indicateurs n’indiquant pas encore l’arrivée à court ni à moyen terme de cette baisse , grâce à la seule action (plutôt : le discours) des banques centrales.
EV/EBIT : dans un marché très cher, deux valeurs dans le radar
L’on a vu par le passé tout l’intérêt de sélectionner soigneusement les valeurs décotée, notamment sur base du ratio valeur d’entreprise / résultat avant frais financiers et impôt.
Deux petites valeurs apparaissent soudainement dans le radar, après avoir été négligées par le marché. Il s’agit de Hibbett Sports (HIBB, 13,33 USD) et Vitamine Shoppe (VSI, 4,50 USD), toutes 2 cotées aux USA.
Toutes deux sont bénéficiaires. Acheter HIBB, c’est acheter une valeur dont la capitalisation vaut 85% de ses fonds propres (16,50 USD par action), dont l’actif courant couvre 2,5 fois le total du passif, dont l’EV/EBIT est à 2,61, et dont la solvabilité s’élève à 85%.
VSI, quant à elle, est valorisée à 15 USD sur base de ses seuls fonds propres, révèle un actif courant qui couvre son passif total, dégage un flux de trésorerie équivalent à la moitié de sa capitalisation, et enfin un EV/Ebit de 2,59.
On les met en portefeuille et on attend patiemment que le marché les redécouvre
Pour vérification, les performances des valeurs de 01/2013 : ADL Patners, passée de 10 à 15.76€, HighCo de 2.5 à 4.3, OPA sur Dell à 15 USD en 2015, HP est passé de 8.40 à 21.50 USD, Kohl's est une cyclique que l"on achète à 40 USD et revend entre 65 et 70 USD.
Target2 : discordances entre banques centrales au plus haut
La situation des balances nettes de chaque banque nationale de l’euro zone auprès de la banque centrale européenne redevient préoccupante, car l’écart entre bons et mauvais élèves tend à redevenir un gouffre.
L’Italie par exemple, dont on apprend que le contribuable s’est fait spolier ce week-end pour que l’Etat vienne au secours de deux banques vénitiennes, bloquant les comptes de 4000 entreprises, emprunte 1'000 milliards à la BCE alors qu’elle n’a imprimé que 600 milliards de monnaie, soit un déficit de 400 milliards immédiatement exigibles en cas de sortie de la zone euro.
Idem pour l’Espagne dont on pense à tort qu’elle s’est mieux réformée que le Portugal.
Ces manques de liquidité ne font que s’accélérer dans ces deux pays tandis que leur déficit est capté par l’Allemagne et le Luxembourg essentiellement.
Il est important de souligner que ces Target Balances sont indépendants de la dette et du déficit public de ces pays, qui peut s’accroître tant que la confiance envers la capacité de remboursement est intacte. Ces éléments-ci témoignent d’une insolvabilité des banques centrales - une faillite - par manque de liquidité immédiate si elles agissaient en toute indépendance.
Tôt ou tard, mais après bien des palabres, des réunions-parlottes desquelles on entendra à la sortie ‘nous avons sauvé l’euro’, vont ressurgir les discussions sur une sortie de l’Allemagne de l’eurozone, laissant les autres membres se réformer « grâce à » (avec l’aide de) une relégation de l’euro à une monnaie dévaluable à l’envi.