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Petit début d'alerte sur les taux

30 Novembre 2017 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Indicateurs avancés

Nous avons déjà vu à plusieurs reprises que l'écart entre taux longs et taux courts était à surveiller, car il donne un signal très clair sur la survenance d'une récession à moyen terme.

Le graphique ci-dessous représente le spread de taux entre les obligation US à 10 ans, censées rémunérer mieux une immobilisation de fonds plus longue, et les mêmes obligations dotée d'une maturité de 2 ans. Lorsque les obligations à 2 ans sont mieux rémunérées que celles qui ont une échéance plus longue, le différentiel devient négatif. Il y a alors manifestement un problème de liquidités sur le marché.

Cet écart a culminé plusieurs fois dans une fourchette comprise entre 2.5% et 3%, la dernière fois fin 2013. Depuis lors ce différentiel de taux s'est érodé pour revenir à 0.6%. Le seuil de 0.8% à tenu pendant presque 2 ans, mais semble maintenant avoir capitulé.  

Si la tendance se confirme et que l'inversion de la courbe des taux se précise nous aurons 6 à 12 mois pour sécuriser les positions et gonfler les liquidités, dans l'attente de cette récession. Elle s'est systématiquement imposée après une anomalie des taux. On le voit avec l'effondrement du S&P 500 (en arrière-plan) à chaque fois que l'on entre en zone négative.

Notons que l'aplatissement de ce différentiel de taux semble provenir plutôt d'Europe que des USA, puisque le bond allemand à 10 ans, ci-dessous en bleu (offrant du 0.38%),  accuse un rendement beaucoup plus faible que le bon du trésor à 10 ans (en vert, 2.37%)

Faisceau concordant qui indique que les marchés sont nettement plus anxieux de la politique monétaire laxiste (et garantie sur la durée) de la BCE, que d'une remontée des taux par la FED. C'est important pour appréhender les relais psychologiques du marché.

 

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Où va l’argent que les banques centrales impriment pour « soutenir l’économie » ?  En bourse, tout simplement !

2 Novembre 2017 , Rédigé par jean-christophe duplat

Les principales banques centrales (US , UE, Japon) ont imprimé, au cours des 9 dernières années, 8,3 trillions de dollars, ou 8'300 milliards, ou 8'300'000'000'000. Ou encore mille milliards par an. On est en effet passé de 4.2 trillions fin 2008 à 12.9 trillions à la mi-2017.

Durant la même période, le PIB de ces mêmes marchés n’a augmenté « que » de 2.1 trillions.

Le solde, soit 6.2 trillions, n’a dons pas été utilisé ou absorbé par l’économie réelle. Il a été injecté sur les marchés. Avec tous les dangers qui y sont liés,  notamment l’effet de levier qui a été démultiplié, soulagé par l’effet des taux d’intérêt plancher. 

 

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