Short-list 2023 : +17%
Comme pour 2024, nous avions proposé début 2023 une liste de titres à acheter en même proportions et à conserver 12 mois (buy & hold). Des titres décotés sur fonds propres et sur CA, d'entreprises qui font des bénéfices et affichent un bilan solide. Voici leur performance :
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2023 fut une année mitigée pour les actions value, toujours à la traîne comparé aux actions de croissance, néanmoins il y avait moyen de sortir son épingle du jeu.
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Et c'est souvent comme ça, l'une ou l'autre action délaissée retrouve soudainement la grâce des investisseurs pour devenir un "multibagger", un titre qui fait plus de 100% de progression.
Si le money management et la procédure sont bien respectés ( x lignes totalisant chacune la même valeur, pas de déséquilibre, pas d'attachement particulier à l'une ou l'autre valeur ni secteur), ce multibagger permet de couvrir les pertes éventuelles subies ailleurs. En s'adjugeant 324% dans un secteur informatique très recherché en 2023 et théâtre de multiples OPA (Econocom reste à la traîne, NDLR), Northern Data aurait neutralisé 3 faillites, 3 lignes dont la valeur serait tombée à 0.00€) dans cette liste !
Iberpapel, Exacompta, Essso, Bergs Timber, .. des secteurs peu sexy, du pricing power en cette période d'inflation. Un bon mix.
10 titres pour 2024
Toujours Value : décote sur fonds propres tangibles, font du bénéfice, CB/CA <50%, Bilan en béton Current ratio >1.49
Un ETF sur l'or pour la forme et le très beau signal donné par l'once, même si l'on sait que l'or papier n'est pas couvert entièrement par de l'or physique
Des valeurs pétrolières pour faire face à la deuxième vague d'inflation de 2024 et sa récession dure
MLONL ONLINEFORMAPRO FR0004174712 3.300
ALEXA EXACOMPTA FR0000064164 174.000
PSAT PASSAT FR0000038465 4.640
JCQ JACQUET METALS FR0000033904 18.460
FR0013416716 AMUNDI PHYSICAL GOLD ETC FR0013416716 73.8670
IT0001237053 EMAK IT0001237053 1.020
IT0005275778 NEODECORTECH IT0005275778 2.980
EC TOTALENERG GAB GA0000121459 157.600
AKW AKWEL FR0000053027 15.040
ES ESSO FR0000120669 54.250
Retour de l'étalon-or, solution ou spoliation ?
L'or a battu un nouveau record ces derniers jours. Je m'attendais d'abord à un ultime reflux avant qu'il ne se lance à l'assaut de nouveaux records, et un doublement de prix lors de la prochaine récession, mi-2024. Peut-être y aura-t-il une chance de s'y positionner.
Faut-il acheter son or chez des professionnels, qui communiquent peut-être avec l'administration, ou l'acheter entre particuliers ? Y a-t-il un risque de spoliation, par exemple en forçant l'épargnant à convertir son or à un prix fixe (par exemple 1.000€/once), amendes à la clef si l'ensemble de l'épargne connue n'est pas converti ? Car le retour à l'étalon-or est une solution rêvée pour réduire les déficits publics abyssaux que l'on connaît aujourd'hui.
Revenons sur les accords de Breton-Woods, en 1944, qui avaient mis en place un système d'étalon-or dans lequel le USD joue un rôle de devise-pivot. 1 once d'or vaut 35 USD. Chaque pays signataire de ces accords fournit la parité de sa monnaie en or ou en USD et leurs banques centrales doivent défendre la paité de leur monnaie au dollar avec une marge maximale de +-1%.
Solution rêvée pour l'Occident ? Un déficit commercial, qui se caractérise par un flux plus important d'importations que d'exportations, entraîne dans ce système une sortie d'or, donc une diminution de la masse monétaire du pays concerné, diminution qui met une pression sur les prix, donc rend plus compétitives les entreprises exportatrices et rend plus chères les importations. L'ensemble de ces effest tend à retrouver un équilibre de la balance commerciale. A quel prix pour le petit porteur ?
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Inflation : création monétaire, carburant des marchés
Ci-dessous, la création monétaire depuis 1959. Les politiques d'expansion monétaire auxquelles successives ont permis de multiplier la monnaie en circulation par 72 sur 63 ans, ce qui représente une augmentation de +7.141%. C'est 8% de monnaie en plus chaque année (et l'occasion de rappeler la puissance des intérêts composés)
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Cette création monétaire est le seul carburant nécessaire pour entretenir la hausse des marchés actions
Le SP500 a suivi cette progression tout au long de ces années. L'on peut même observer la surchauffe de 2000, ou le décrochage exagéré de 2009 pour noter des points de sortie et d'entrée sur le marché.
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8% de monnaie chaque année, autant de diminution de pouvoir d'achat. Qui continuerait à acheter des obligations et cadenasser son épargne à du 3% pour 10 ans ? Ou même un bon d'état d'1 an à 3.30%?
650mia$ de pertes latentes pour 4 banques américaines
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Selon une estimation de Moody's, les 4 plus grandes banques américaines (Bank of America, JP Morgan, Citi, Wells Fargo) comptabilisent 650 milliards de dollars de pertes financières non encore extériorisées, immobilisées au bilan, suite au rénchérissement des taux d'intérêts qui a directement impacté leur portefeuille obligataire. C'est une augmentation de 15% depuis le 30 juin dernier. 92 milliards de plus en 4 mois.
Il s'agit d'un cas similaire à celui qu'on a vu au niveau des diverses banques centrales européennes, obligées d'acheter du papier dont personne ne voulait (obligations à taux 0 ou négatifs) pour soutenir le marché, et qui ont ensuite annoncé des pertes immenses, à comptabiliser progressivement sur les 7 exercices à venir.
La rengaine est toujours la même : "pas vendu, pas perdu, et en fin de compte on récupère le montant investi à la maturité de l'obligation". C'est sans compter la grande lame de fond de l'inflation qui dégradera imédiatement les comptes. 100 USD de 2042 ne seont pas identiques à ceux de 2022.
Or, en face, nous trouvons le trésor américain qui émet ces Treasury Bonds pour pouvoir continuer sa fuite en avant : il crée 30 milliards de dollars de dette toutes les 24 heures. Rendez-vous compte également : le remboursement des seuls intérêts de la dette s'élève à 1.000 milliards par an ! C'est plus que le budget de la défense US.
Avec un encours de 34.000 milliards, le salut des USA ne passera donc que par un défaut, ou la bouée de sauvetage venue de l'hyperinflation.
Nous avons vu qu'il ne sert à rien de prétendre "maîtriser l'inflation" car l'inflation arrive à l'impromptu, et par vagues successives. Nous sommes dans un creux, un reflux que le monde politique aime prendre pour sien. La prochaine vague devrait suivre.
Si le taux de la Fed arrive à 6%, les grandes banques vont annoncer qu'il faut rejouer le "too big to fail"
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Marchés 31.10.2023
Déboires de SVB et Crédit Suisse, fuite en avant, et vases communicants de la FED
Les déboires de la Silicon Valley Bank, qui recueillait les fonds de nombre de start-ups et sociétés technologiques (qui lèvent des dizaines de milliards), avant de les placer en obligations à rendement très faibles mais dont certains media continuent de marteler la sécurité, nous démontre le "baiser de la mort" d'une remontée des taux sur la valeur de ces obligations.
C'est ce qui avait aussi coulé le portefeuille des banques centrales nationales sur l'exercice 2022, comme celui de la DNB, la BNB, la BNS, les obligeant à sortir du bois et annoncer des pertes ininterrompues sur les 5 à 10 prochains exercices.
Couplé à ceci, et l'information circulant de plus en plus vite, dès que les clients de la SVB ont appris que leur banque devait vendre ses obligations à perte pour répondre aux demandes de retrait des premiers clients, ils ont forcé la banque à amplifier ces ventes à perte et créé un bank run de grande ampleur.
Vous rappelez-vous des méchants-vendeurs-à-découvert qui avaient mis Fortis en faillite en 2008 ? Eh bien, cette fois ce sont ses méchants-clients qui ont provoqué celle de SVB 🙄
Quelques jours plus tard, le Crédit Suisse - celle qui devait, avec la Deutsche Bank, être mise en faillite en 2009, mais 'too big to fail', on connaît la suite et les conséquences pour le contribuable - a annoncé à son tour devoir faire face à des demandes de retrait importantes. On connaît la suite : débâcle boursière le jour de l'annonce, euphorie lorsque la banque centrale annonce libérer les fonds qu'il faudra pour la sauver, effets d'annonce divers et variés, etc.
Car oui, c'est la BNS dont on parle plus haut, qui a perdu 143 milliards USD en 2022, qui va venir en aide au Crédit Suisse, pour lequel le monde panique car elle a perdu 7,8 milliards USD. Le nouveau modèle bancaire.
Quant à la SVB, c'est bien la FED, la banque centrale américaine, qui va - dans le modèle de fuite en avant bien rôdé depuis 14 ans - lui venir en aide. Transfert des actifs pourris d'une banque privée vers le public, air connu également pour nos lecteurs, les banques savent depuis 2008 qu'elles seront secourues même sans avoir jamais souscrit à une assurance-vie.
Vases communicants donc : la réserve fédérale qui travaillait à réduire la taille de son bilan depuis un an - très laborieusement car la vente de ses obligations encourage la hausse des taux - le faisant passer de 8'900 à 8'300 milliards, a renoncé à cet effort en moins d'une semaine, augmentant ses actifs de 318 milliards.
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Quelle contrepartie ? Vous le savez, c'est de la monnaie créée instantanément, injectée sur les marchés alors qu'elle sèche encore. La FED a même annoncé qu'elle était prête à injecter 2'000 milliards de dollars dans le rachat de ces obligations. 2'000 milliards de 'nouvelles liquidités' alors que l'inflation est hors de contrôle, on joue avec le feu... La fuite en avant continue.
Voilà le dilemme dans lequels sont plongées les banques centrales : retrouver des taux proche de zéro pour revaloriser les actifs pourris du moment - les obligations émises entre 2009 et 2022 - pour sauver le bilan des banques centrales en mimant un combat contre l'inflation pour venir en aide au contribuable.
Une fois l'accaparement des mauvais actifs, une fois ces actifs à valeur nulle transférés des banques privées vers les banques publiques, et pour ensuite éviter la faillite de ces banques centrales, il leur restera à agir sur le cours de l'or, un autre actif important du bilan des banques centrales, hausse de l'or qui pourrait temporairement compenser l'hémorragie obligataire.
Et pour finir, à propos de réserves d'or, la banque centrale de Singapour, au travers d'une annonce restée discrète en Occident, a déclaré avoir gonflé son stock d'or de ..30% en janvier, ajoutant 44,6 tonnes à son stock existant de 153,8 tonnes.
performance 2022
[max 30 lignes, achat = 3.33% de la valeur du portefeuille, possibilité de doubler la ligne une seule fois sur conviction value]
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20 titres à détenir en 2023
Sur fond de choc déflationiste, de pénuries d'énergie soigneusement orchestrées par le monde politique, de repli sur les activités industrielles, voici une short-list de valeurs qui ont toutes en commun :
- d'afficher une décote sur fonds propres tangibles
- un faible endettement
- un bilan solide
- de faire du bénéfice au niveau de l'exploitation
- accessoirement : d'évoluer dans des secteurs peu sexy et recherchés
avec leur cours du 28/12/2022
Advienne que pourra !
Meilleurs voeux pour 2023
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2023, pressentiments
USD et EUR « coulent » vis-à-vis des autres monnaies, se négocient à plus d’1,20 contre Franc suisse et à parité contre le dollar de Singapour.
Cédant au conformisme politique, le Suisse perd sa neutralité militaire et veut intégrer une « nouvelle Europe » dont le Royaume-Uni ferait partie.
L’Allemagne se désintègre et un bloc de l’Est se crée à nouveau, dont fait partie l’Allemagne de l’Est.
Les Etats-Unis demandent à la Roumanie de prendre le relais de l’Ukraine, disparue, pour à son tour sacrifier son armée jusqu’au dernier homme.
Joe Biden décède en cours de mandat, Elon Musk est pressenti pour faire l’interim. Il continue de déranger l'establishment avec les "Twitter Files" et est retrouvé sans vie. Il n'y a pas d'enquête.
L’inflation revient à des niveaux bas (2%), le monde politique se réjouit, sûr de l’aboutissement de leurs gesticulations et la fin-de-leur-combat-de-tous-les-jours, ne réalisant pas qu’ils laissent s’installer la déflation, la baisse du prix de toutes les classes d’actifs, qui fera encore plus de dégâts
Malgré la flambée des recettes liées à la hausse des taxes et accises sur l’énergie et aux indexations salariales, les gouvernements des pays de l’Eurozone ne parvient plus à réduire la dette. Révoltes populaires à venir.
Le taux de chômage revient à 15% et record de faillites en Eurozone
A la suite de la fuite en avant des dix dernières années, qui a vu les différentes banques centrales nationales intervenir à tout prix sur le marché obligataire, ces mêmes banques sont acculées par l’enregistrement de pertes abyssales sur ces obligations à taux nul. Acculées, elles doivent tout faire pour revaloriser leur bilan. L’once d’or passe la barre des 3'000 USD.
Secteurs grand vainqueur en bourse fin 2023 : les valeurs pétrolières et industrielles fortes avec ‘pricing power’