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15 septembre 2018, 10 ans après

16 Septembre 2018 , Rédigé par jean-christophe duplat

Le 15 septembre 2018, il y a 10 ans que Lehmann Brothers était mise en faillite. Le début d'une longue crise. Nous nous étonnons aujourd'hui de voir certains media feindre de craindre une nouvelle crise. En réalité, nous n'en sommes jamais sortis. Toute la procédure de fuite en avant que nous avons dénoncée, n'a jamais fait place au bon sens qui aurait dû prévaloir. 

Dix ans plus tard, les taux sont à 0, la croissance s'essouffle, la dette mondiale s'élève à 247'000 milliards de dollars. C'est plus de trois fois le PIB mondial. Une entreprise dont l'endettement s'élèverait à 3 millions alors que son chiffre d'affaires totalise 1 million, et son résultat net (le déficit de 3%) - 30'000 euros, n'aurait aucune chance de survie. Heureusement pour les Etats, l'appel au contribuable lui permet de continuer à ne pas devoir gérer ses dépenses. 

Dix ans plus tard rien n'a réellement changé  : 

- Aucun centime de dette n'a jamais été effacé

- Aucun bail-in n'a été effectuée, seuls les bail-out - les renflouements par des fonds externes - sont toujours d'application.

- Le "Too Big To Fail" qui servait de justificatif au sauvetage des banques en 2008, est toujours d'application. La Deutsche Bank est un exemple remarquable de sauvetage en continu, de perfusion permanente d'un établissement financier dont on se demande à chaque trimestre comment sa situation peut se redresser

- Les règles et la législation n'ont pas vraiment changé, et les exceptions que l'on justifie pour ne pas devoir appliquer certaines nouvelles règles, durcies,  sont tellement obscures que même les professionnels s'y perdent.  

Heureusement, nous avons le laboratoire nipon - puisque l'économie japonaise a sombré dans la déflation bien avant l'Occident - qui nous montre ce que la BCE peut encore utiliser comme munitions pour poursuivre cette fuite en avant : La BoJ s'est octroyé le droit de racheter des actions et, nous l'avons vu, est devenue actionnaire majoritaire du Nikkei. En 2011, la BCE est sortie du cadre de ses attributions en se donnant le droit de racheter des obligations. Pas encore des actions. 

Comme il sera compliqué pour la BCE de remonter les taux - hypothèse qu'elle a récemment postposé - cette fuite en avant devrait donc pouvoir continuer. 

 

 

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Un krach à venir, mais pas tout de suite

2 Septembre 2018 , Rédigé par jean-christophe duplat

Nombreux sont ceux qui se demandent quand l'emprise des marchés par les banques centrales - notamment la BoJ qui détient maintenant près de 50% des titres du Nikkei - cessera, probablement par un écroulement du bilan de ces banques centrales lorsque les taux devront être redressés. Le réveil sera dur, mais tant que nos signaux d'alarme ne présagent rien de sensible à 3 ou 6 mois, nous resterons investis. Les indices US ont encore battu leurs plus hauts historiques cette semaine. 

 

 

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Mondial de football, défouloir contre la rage taxatoire ?

13 Juillet 2018 , Rédigé par jean-christophe duplat

Selon certaines théories, les meilleures équipes de football seraient celles des pays à la fiscalité la plus lourde, comme si la recherche d'exil fiscal pour les joueurs n'était en fait que l'aboutissement d'une souffrance taxatoire qui aurait débuté bien avant leur capacité à manier le ballon. 

On a pris nos calculettes, et - à tout le moins en 2018 - ça se vérifie de manière très exacte :

Le taux moyen d'imposition des pays éliminés en phase de poule : 28,04%

Taux moyen subi par les équipes éliminées en.huitième : 38,97%

Celles qui n'ont pas passé les quarts : 41,71%

Les deux équipes, Belgique et Royaume-Uni, éliminées en demi : moyenne de 45,65%. La Belgique aurait dû aller plus loin.

Les deux opposants en finale : 47,9%..

 

Alors, le foot, un sport de spoliés ?

 

 

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Qui détient la dette italienne de 2'300 mia € ? (update)

30 Mai 2018 , Rédigé par jean-christophe duplat

Qui détient la dette italienne de 2'300 mia € ? (update)

Maintenant que l'Italie, à défaut de Mondial 2018, revient sous la lumière des projecteurs dans les pages politiques, faisons une petite mise à jour de cet article

Tout d'abord, une nouvelle fois, et comme déjà tant de fois ânonné au risque de devenir très répétitif, les institutions européennes en général et la BCE en particulier ont continué à détériorer le peu d'impression démocratique qu'ils laissaient à l'analyste, lorsque le président de la république italienne, guidé par ces institutions, a décidé d'empêcher son premier ministre de pouvoir nommer un ministre des finances qui soit eurosceptique, préférant limiter le chaos conséquent aux frontières de la seule Italie.

Tout cela ne présage une nouvelle fois rien de bon pour l'avenir de l'Europe telle qu'organisée aujourd'hui. On renvoie à la dénonciation d'autres tentatives de muselage, d'autoritarisme, de volonté de contrôle absolu - entre autres la suppression des espèces afin de pouvoir se faire éroder les taux ou le transfert du poids insurmontable du sauvetage des établissements financiers sur les épaules du contribuable, très régulièrement évoquées dans ces lignes par le passé.

Revenons donc à la dette italienne. 7 ans ont passé et cette dette publique s'est épaissie de 500 milliards d'euros. Elle représente 132% de son PIB, pour 116 en 2011. Aujourd'hui c'est un ratio certes peu enviable, mais ne différant pas trop de la dette publique moyenne européenne qui prévalait en 2010.

 

Une relativement bonne nouvelle : cette dette est aux mains des Italiens eux-mêmes à hauteur de 68%.

Ceci signifie bien que la restructuration de cette dette pourrait être relativement simple si l'Italie comme les pays les plus faibles de la zone euro, avait le pouvoir de se redonner de la compétitivité en dévaluant son euro, qui sera devenu valeur unique des pays faibles

5% de la dette italienne se trouve dans des portefeuilles hors eurozone, et les 27% restants aux mains de ses chers "partenaires européens", France et Allemagne toujours en tête, suivi par un nouvel arrivé, l'Espagne.

Les 200 milliards de dette détenue par la France ne représentent plus que 10% de son PIB. C'était 20% en 2011, et l'on peut supposer que la main invisible de la BCE lui a permis de se défaire d'une partie de sa forte exposition à l'économie italienne.

Qui détient la dette italienne de 2'300 mia € ? (update)
Qui détient la dette italienne de 2'300 mia € ? (update)

Derrière ce spectre de la dette, on trouve aussi un chômage de masse en Italie (11% de la population active), mais on ne souligne pas assez les bons signaux de l'économie italienne qui prévalaient - et prévalent encore jusqu'à nouvel ordre - ces derniers trimestres, se portant mieux que la France, le Royaume-Uni ou le Luxembourg en matière de croissance par exemple

Qui détient la dette italienne de 2'300 mia € ? (update)

L'Italie est aussi l'un des rares pays de l'Eurozone à présenter un surplus budgétaire primaire, càd en boni avant la charge de la dette. Il était de +1.5% en 2017, pour un déficit de -2.3% après charges financières.

 

 

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Seuil de 3% des taux à 10 ans, nouvelle alerte lancée aux porteurs d'obligations

26 Avril 2018 , Rédigé par jean-christophe duplat

Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a donc retrouvé le niveau de 3%, se retrouvant à quelques encâblures de son plus haut de 2013. 

Le graphique ci-dessous est très éloquent, nous indiquant un double "bottom", un plus bas touché en 2012 puis un autre en 2016 suivis de deux plus hauts, fin 2013 et aujourd'hui.

Une confirmation de ce nouveau sommet validerait des rendements obligataires plus élevés, et donc des cours d'obligations existantes qui dégringoleraient. 

Si l'on va plus loin, le graphe noir, qui retrace le cours du pétrole sur la même période, nous montre une corrélation presque parfaite avec ce taux à 10 ans, révélant que le pétrole est aussi revenu à un plus haut de 3 ans. Comme le pétrole brut est surpondéré dans la plupart des indices de commodities et/ou matières premières, ceci pourrait nous indiquer qu'une nouvelle poussée de fièvre de ces matières pourrait entraîner les taux obligataires beaucoup plus haut. pour rejoindre les 3,7 de 2011 en première instance. 

Ceci va entraîner une certaine nervosité sur les marchés, principalement obligataires, dans les semaines et mois à venir.  

Nous ne voyons a contrario toujours pas de signe de surchauffe sur le marché des actions et, bonne nouvelle également, l'écart de taux entre le 10 ans et le 2 ans, qui se minimisait ces derniers temps et nourrissait quelque crainte, pourrait retrouver des couleurs et remonter. Enfin. 

 

 

Seuil de 3% des taux à 10 ans, nouvelle alerte lancée aux porteurs d'obligations
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US Fed : Inflation réelle

25 Février 2018 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #inflation

"Comment réveiller l'inflation ?" se demandent la Fed et les autres banques centrales . L'inflation telle qu'elle est calculée probablement, puisque l'inflation calculée à base constante est un drame. Remarquez que ce qui est essentiel est de plus en plus cher, tandis que ce qui est inutile subit des baisses de prix.

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Une secousse... avant le rebond..

7 Février 2018 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Marchés financiers

 

Graphique intéressant de SentimenTrader, qui analyse les secousses par lesquelles les marchés ont décroché de 6% ou plus, à l'instar de ce début de semaine où le S&P 500 est passé de 2'875 à 2'650 points. La plupart de ces petites secousses forment un palier court avant que les marchés ne se relancent vers des sommets. 

Nous sommes donc probablement dans un petit mouvement de correction "vagal" qui nous montre néanmoins l'ampleur et la rapidité que pourra prendre la grande baisse à venir, que nous n'anticipons toujours pas - mais surveillons de près - et qui nous laissera un ou deux trimestres pour sortir des marchés. 

 

 

 

 

 

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Cycles d'Armstrong : début d'une séquence de 2.15 années de baisse ?

3 Décembre 2017 , Rédigé par jean-christophe duplat

Retour sur la précision des cycles d'Armstrong  : http://portofino.over-blog.com/article-cycles-d-armstrong-la-precision-d-une-horloge-suisse-54871372.html

Selon la théorie énoncée par cet éminent économiste, nous aurions débuté une phase de baisse vendredi dernier. Elle nous mènerait à un point bas que l'on atteindrait en janvier 2020.

 

 

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Petit début d'alerte sur les taux

30 Novembre 2017 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Indicateurs avancés

Nous avons déjà vu à plusieurs reprises que l'écart entre taux longs et taux courts était à surveiller, car il donne un signal très clair sur la survenance d'une récession à moyen terme.

Le graphique ci-dessous représente le spread de taux entre les obligation US à 10 ans, censées rémunérer mieux une immobilisation de fonds plus longue, et les mêmes obligations dotée d'une maturité de 2 ans. Lorsque les obligations à 2 ans sont mieux rémunérées que celles qui ont une échéance plus longue, le différentiel devient négatif. Il y a alors manifestement un problème de liquidités sur le marché.

Cet écart a culminé plusieurs fois dans une fourchette comprise entre 2.5% et 3%, la dernière fois fin 2013. Depuis lors ce différentiel de taux s'est érodé pour revenir à 0.6%. Le seuil de 0.8% à tenu pendant presque 2 ans, mais semble maintenant avoir capitulé.  

Si la tendance se confirme et que l'inversion de la courbe des taux se précise nous aurons 6 à 12 mois pour sécuriser les positions et gonfler les liquidités, dans l'attente de cette récession. Elle s'est systématiquement imposée après une anomalie des taux. On le voit avec l'effondrement du S&P 500 (en arrière-plan) à chaque fois que l'on entre en zone négative.

Notons que l'aplatissement de ce différentiel de taux semble provenir plutôt d'Europe que des USA, puisque le bond allemand à 10 ans, ci-dessous en bleu (offrant du 0.38%),  accuse un rendement beaucoup plus faible que le bon du trésor à 10 ans (en vert, 2.37%)

Faisceau concordant qui indique que les marchés sont nettement plus anxieux de la politique monétaire laxiste (et garantie sur la durée) de la BCE, que d'une remontée des taux par la FED. C'est important pour appréhender les relais psychologiques du marché.

 

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Où va l’argent que les banques centrales impriment pour « soutenir l’économie » ?  En bourse, tout simplement !

2 Novembre 2017 , Rédigé par jean-christophe duplat

Les principales banques centrales (US , UE, Japon) ont imprimé, au cours des 9 dernières années, 8,3 trillions de dollars, ou 8'300 milliards, ou 8'300'000'000'000. Ou encore mille milliards par an. On est en effet passé de 4.2 trillions fin 2008 à 12.9 trillions à la mi-2017.

Durant la même période, le PIB de ces mêmes marchés n’a augmenté « que » de 2.1 trillions.

Le solde, soit 6.2 trillions, n’a dons pas été utilisé ou absorbé par l’économie réelle. Il a été injecté sur les marchés. Avec tous les dangers qui y sont liés,  notamment l’effet de levier qui a été démultiplié, soulagé par l’effet des taux d’intérêt plancher. 

 

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