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economie politique

C'est combien pour être heureux ?

8 Janvier 2013 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

La société Skandia a testé un échantillon de personnes habitant en Europe ou ailleurs sur la rémunération annuelle nette qu'il leur faudrait pour être réellement heureux. 

 

Lié probablement au coût de la vie de ces pays, l'on retrouve Dubaï, (USD 276'150)  Singapour (USD 227'563) et Hong-Kong (197'702) en tête de liste

 

personal-net-income.gif

 

 

Suivent dans l'ordre, Mexique, Italie (USD 175'825), Pérou, Brésil, Colombie, Angleterre (133'010) , Chili, France (USD 114'300), Autriche et ... l'Allemagne (85'781). 

La moyenne s'établit à 161'800 USD net par an. 

Les Italiens ont donc besoin du double des Allemands et près d'un tiers de plus que les Anglais - dont le niveau de vie est réputé comme supérieur - pour se sentir vraiment heureux et à l'aise financièrement. 

Cette prise d'altitude est-elle psychologique, résultat de l'étranglement par l'austérité, de levées de taxes qui ne servent qu'à rogner la croissance et donc faire disparaître la base taxable à terme ? Encore une fuite en avant, alors que diminuer les dépenses publiques et les privilèges accordés aux élus pourrait significativement contribuer à assainir les finances publiques..

Ils n'ont pas testé d'échantillon grec, et c'est dommage.

Nous pouvons aussi remarquer que la première place est occupée par le pays qui a fait défaut le plus récemment, et dont les habitants sont peut-être aussi marqués par cet épisode. 

 




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Transparency International : toujours cette corrélation entre déficits et corruption

7 Décembre 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

 Transparency International a publié la version 2012 de son classement de 170 pays sur une échelle de corruption, allant de 100 (le moins corrompu) à 0 (le pays le plus sujet à corruption). 

 

Comme l'an passé, Danemark et Finlande se partagent les premières places, tandis que l'étude montre du doigt la faiblesse de la lutte contre la corruption en Europe. 

 

Identique aussi notre corrélation entre économie souterraine, déficits publics élevés et récurrents, et mauvaise place dans le classement. 

La Grèce apparaît à la 94ème place, avec un résultat de 36%, et visiblement les personnes tentant de lutter contre cette corruption sont menacées de mort. 

 

L'Italie est 72ème, tandis qu'Espagne et Portugal se cotoient aux 30 et 33ème places respectivement. 

 

La Belgique est 16ème et un score moyen de 75, devançant la France classée 22ème. 

 

Enfin, Transparency International Belgium annonce devoir fermer boutique par manque de...subsides d'état. Ne dit-on pourtant pas que les subsides sont la forme la plus moderne de corruption ? 

 

 

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L’Allemagne quitte la zone euro : une hypothèse de plus en plus envisageable

15 Mai 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

 Selon les dernières données de la Banque des Règlements Internationaux, l’Allemagne possède une créance sur les banques étrangères qui peut se répartir comme suit (en Mia €) :

 

USA :          414.50
France :     123.50
Espagne :  131.70
Portugal :     26.60
Irlande :        82.00
Grèce :          15.90
Italie :          120.00
Japon :          42.50
UK :              379.30

 

D’autre part, elle a une dette envers les établissements financiers européens qui s'identifie comme suit :

 

 

USA :          -174.40
France :      -205.80
Espagne :        0.00
Portugal :        0.00
Irlande :          0.00
Grèce :            0.00
Italie :         -202.70
Japon :        -108.30
UK :            -141.10

 

 

A la lumière de ces chiffres, nous pouvons constater que l’Allemagne possède une dette nette  - une dette plus importante que ses créances – envers la France (à hauteur de 82.30 Mia), l’Italie (82.70 Mia) et le Japon (65.80 Mia)

 

Dans l'analyse du scénario d’une sortie de l’Allemagne de la zone euro, nous allons partir de l’hypothèse que l’Allemagne émet un nouveau Deutsche Mark (DEM), qui, émis à la parité pour simplifier, vaudrait 1 €.

 

Son ancienne dette resterait entièrement évaluée et remboursable en €, mais elle lancerait immédiatement un nouvel emprunt d’une durée de 12 à 18 mois, libellés en DEM, qui rembourserait l’intégralité de sa dette extérieure, soit dans ce cas 832 Mia €.

 

Nous n’avons aucun doute sur la souscription intégrale de ce nouvel emprunt, lancé à des taux identiques, si pas inférieurs aux taux à laquelle l’Allemagne emprunte à l’heure actuelle – soit des taux réels négatifs puisqu’ils sont en tout état de cause inférieurs à l’inflation - tellement la confiance des créanciers serait intacte vis-à-vis de cette nouvelle monnaie forte.

 

Très vite, cette nouvelle monnaie s’apprécierait face à un euro de plus en plus faible.

 

En prenant l’hypothèse d’1 néo-DEM qui vaudrait 2 € endéans la première année de son lancement, les souscripteurs du premier emprunt allemand – qui devraient obligatoirement être les pays de la zone euro -  seraient triplement gagnants :

 

(i)                  immédiatement, en encaissant  le remboursement de leur créance allemande dès la levée de fonds du premier emprunt en DEM, qui leur servirait alors à alléger le fardeau de la dette par un deleveraging rapide que ces pays cherchent actuellement à tout prix,

(ii)                d’autre part,  après 12 ou 18 mois, en encaissant 100% de la valeur de leur emprunt en devise à l’échéance, ils reconvertiraient les nouveaux DEM ainsi perçus, pour en obtenir mécaniquement le double dans leur devise nationale. Leur dette nominale vis-à-vis de l’Allemagne serait  divisée par deux, et donc le poids de la dette serait mécaniquement très significativement réduit.

(iii)               et enfin, les pays les plus faibles ayant pu profiter de la revalorisation cette nouvelle devise forte, devraient obligatoirement affecter le surplus généré par cette opération à l’apurement d’autres dettes souveraines.

 

 

Ce choix pénalise à première vue fortement la balance commerciale allemande, puisque la théorie veut qu’une devise forte pénalise les exportations.

Ce déficit peut être évité par une action de la nouvelle banque centrale allemande, action qui serait ciblée sur l’orientation des taux.

A contrario, c’est aussi une bonne nouvelle puisque les autres états européens trouveraient dans le dynamisme de leurs exportations – par une hausse des importations allemandes -  le relais de croissance qu’ils cherchent actuellement.  

 

Choisir l’exit du pays le plus fort de la zone euro– dont la devise était d’ailleurs déjà très surévaluée lorsqu’elle a été convertie à l’€  – est donc probablement la solution la plus raisonnable pour arrêter la fuite en avant et enfin s’attaquer à la réduction de cette bulle de crédit, de manière très ciblée et raisonnée.

 

Si le pays le plus faible quitte la zone –sans aucune chance de relancer son économie ni une monnaie dont aucun créancier ne voudra-  lui succédera un autre pays faible au sein de la zone euro, qui prendra une posture similaire, et tôt ou tard demandera aussi à quitter la zone euro, sur base du très mauvais signal qui aura été avalisé par les autorités.

Une fuite en avant qui perdurerait.

 

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OCDE : taux d’imposition moyens et confiscation des contribuables belges et français

26 Avril 2012 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

 L’OCDE vient de publier le détail des taux moyens d’imposition de ses membres pour l’année 2011.   

 

Comme d’habitude, les pays européens d’une manière générale, la Belgique et la France en particulier briguent les places peu enviées de pays dans lesquels la pression fiscale est la plus élevée. Jugez-en plutôt :  

 

Une personne célibataire sans enfant dont le revenu est dans la moyenne, se verra confisquer 55.5% de ses revenus. Vu d’une autre manière, ce n’est qu’à partir du 21 juillet de chaque année qu’il pourra réellement mettre en poche ce qu’il gagne. Drôle de fête nationale…

 

Si la rémunération de cette personne se situe deux tiers au-dessus de la moyenne, le taux d’interception par l’Etat se monte à 60.7%, sans qu’il n’ait jamais le choix de l’affectation de ses impôts.

 

Une personne mariée, ayant deux enfants et une rémunération dans la normale, peut fêter le 25 mai de chaque année la fin de la ponction étatique de 40.3%, battu dans ce seul cas de figure par le contribuable français qui devra, lui, trépigner jusqu’au 3 juin pour être libéré de cette saisie.

 

Enfin, le contribuable marié avec deux enfants et dont le conjoint travaille aussi verra sa rémunération amputée de 48.2% en Belgique et 44.9% en France.

 

Probablement un encouragement à la paresse, ou une incitation à vivre au crochet de l’état qui, après s’être attribué une grande partie de cette confiscation sous forme de privilèges divers, gaspille ensuite une tranche importante de ce butin en subsides et autres allocations et attributions diverses, gardant ainsi un fonds de commerce, le rapport seigneur-vassal cher à tout ce petit monde.

 

 

  Single
no ch
67 (% AW)
Single
no ch
100 (% AW)
Single
no ch
167 (% AW)
Single
2 ch
67 (% AW)
Married
2 ch
100-0 (% AW)
Married
2 ch
100-33 (% AW)  (2)
Married
2 ch
100-67 (% AW)  (2)
Married
no ch
100-33 (% AW)  (2)
Chile 7,0 7,0 7,8 6,0 7,0 4,9 6,6 7,0
New Zealand 12,9 15,9 22,0 -18,7 -1,2 7,0 13,1 14,8
Israel 13,0 19,8 28,4 0,1 16,0 12,2 13,4 16,6
Mexico 13,2 16,2 21,6 13,2 16,2 14,4 15,0 14,4
Korea 17,7 20,3 22,2 17,0 17,9 17,9 18,1 19,4
Switzerland 18,0 21,0 25,3 2,8 8,4 11,1 14,2 18,6
Australia 20,6 26,7 32,2 -6,0 15,2 17,9 24,2 22,9
Ireland 21,3 26,8 38,7 -24,6 7,1 13,3 19,0 20,3
Canada 26,1 30,8 32,9 -6,3 18,9 23,8 27,0 27,7
United States 27,2 29,5 34,4 8,2 18,2 22,7 24,6 27,8
United Kingdom 28,5 32,5 37,9 7,1 26,4 25,0 28,1 28,5
Luxembourg 29,2 36,0 43,5 2,4 13,4 17,7 23,0 27,7
Iceland 29,2 34,0 38,2 18,5 21,0 27,6 31,4 29,5
Japan 29,5 30,8 33,8 19,7 23,0 25,1 26,4 30,0
Netherlands 33,1 37,8 41,5 11,5 30,7 29,2 31,5 33,8
Portugal 33,1 39,0 45,8 23,7 29,2 30,4 36,2 34,0
Poland 33,4 34,3 35,0 28,4 28,4 29,6 30,9 33,4
Norway 34,2 37,5 43,1 21,4 31,0 31,9 33,6 35,0
Turkey  (1) 35,4 37,7 40,9 34,2 36,3 37,3 37,9 37,9
Greece 35,6 38,0 42,6 35,1 37,8 37,1 37,3 37,9
Slovak Republic 36,1 38,9 40,8 23,6 25,0 29,5 32,8 35,8
Spain 36,6 39,9 42,5 29,5 34,2 35,8 36,9 36,9
Denmark 36,8 38,4 44,8 11,4 27,4 32,2 33,9 37,0
Finland 37,2 42,7 48,5 26,4 37,7 35,5 37,5 39,3
Slovenia 38,6 42,6 47,7 12,7 23,2 30,6 34,1 40,2
Estonia 38,8 40,1 41,2 24,3 31,2 34,2 35,9 38,8
Czech Republic 39,5 42,5 44,9 16,4 21,7 30,7 34,7 40,3
Sweden 40,7 42,8 50,8 32,5 37,3 36,9 38,7 41,0
Austria 43,7 48,4 51,6 26,8 37,1 37,2 40,5 44,7
Italy 44,5 47,6 53,0 29,0 38,6 40,3 43,1 44,5
Hungary 45,2 49,4 51,6 20,0 32,8 34,3 37,7 46,7
Germany 45,6 49,8 51,3 31,2 34,0 38,9 42,5 45,6
France 46,5 49,4 53,5 38,4 42,3 40,0 44,9 45,6
Belgium 49,7 55,5 60,7 35,5 40,3 41,4 48,2 48,0
Unweighted average                
OECD-Average 31,7 35,3 39,7 16,2 25,4 27,5 30,4 32,4
OECD-EU 21 37,8 41,5 46,1 21,0 30,3 32,4 35,6 38,1
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Un gouvernement confiscateur, le chagrin des Belges

1 Décembre 2011 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

Nous aurons, paraît-il, un gouvernement avant la fin de la semaine.

Comme dit précédemment, ce gouvernement va se mettre à la chasse aux milliards dès son entrée en fonction.

 

Voici un premier aperçu de l'alourdissement des charges fiscales à venir, pénalisant l'épargnant, les dirigeants d'entreprise et les personnes actives, soucieuses notamment de se constituer une pension extra-légale que l'état ne pourra tôt ou tard plus leur offrir. Mais dont tout ou partie sera maintenant confisquée.

Ce gouvernement "d'union nationale" càd de centre gauche a prémédité le choix de ses cibles, le taux d'épargne des Belges étant un des plus hauts d'Europe.

Une lame de coupe gouvernementale avec les mêmes effets qu'une hyperinflation.

 

 

Déduction pour capital à risque (intérêts notionnels) : le taux est ramené à 3% (pour les PME : 3,5%).La transmissibilité de ces intérêts notionnels, en cas de perte, sera supprimée (à l’heure actuelle, cette déduction est  possible sur les 7 exercices suivants) et le transfert du solde de cette déduction actuels sera limité à 60% de sa valeur.

 

Introduction d'un « thin cap rule » (comme aux Pays-Bas) : les intérêts ne seront plus déductibles dans la mesure où une proportion entre capitaux de tiers et capitaux propres est dépassée.

 

L’actuelle exonération des plus-values sur actions (pour rappel : en contrepartie d’une non-admissibilité des moins-values) continuera de subsister si la détention de ces actions est supérieure à 365 jours. Dans le cas contraire, la plus-value sera taxée à concurrence de 25%.

 

Déductibilité des primes d’assurance-groupe : toujours limitée à 80% du salaire, mais dorénavant ce salaire sera plafonné pour le calcul.

 

Cotisations sociales des indépendants : le plafond du montant des revenus sur lequel sont calculées les cotisations trimestrielles (77'189.40 eur) devrait être relevé à 100'000 eur.

 

Constitution de pensions internes : devront être externalisées, c-à-d constituée auprès d’un organisme d’assurances, pendant au moins 3 ans. Ceci pour que l’état puisse prélever 4.4% de taxes sur ces primes externes, la constitution de pension interne n’étant pas taxée.

 

Précompte mobilier : il augmente de 40% et passe de 15% à 21%. Une énième « contribution de crise additionnelle »  de 4% sera levée sur les revenus mobiliers supérieurs à 20'000 eur, et portera donc le précompte sur ceux-ci à 25%.

 

Boni de liquidation : restent soumis, a priori, à un taux de 10%

 

Le pourcentage de base utilisé pour la valorisation forfaitaire des options sur actions passe de 15 à 18%.

 

Les avantages de toute nature pour les chefs d'entreprise (chauffage et électricité, mise à disposition d'un habitation avec RC>745 eur)seront relevés.

 

L'impôt sur les capitaux de retraite et assurances-groupe augmente de 16,5% à 20% (en cas de retraite à 60 ans) et 18% (en cas de retraite à 61 ans).

Nouvel impôt sur la conversion des actions dématérialisées et au porteur : 1% pour les conversions en 2012, 2% pour les conversions en 2013, 3% pour les conversions de plein droit à la fin de la période de conversion (31/12/2013.

 

La TVA sur la télévision payante passe de 12 à 21%.

 

La dispense de TVA pour les notaires et les huissiers de Justice est supprimée.

 

Les tarifs et les plafonds en matière de la TOB, la taxe sur les opérations boursières – cette taxe Tobin que le monde entier nous envie -  est accrue de 30%.

 

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Stress-tests : qu'en attendre ?

22 Juillet 2010 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

 

 

Nous sommes à la veille de la plus grande opération d’autosatisfaction du monde politique européen, qui nous dévoilera demain les résultats des nouveaux « stress-tests » bancaires.

 

  

 Ayant annoncé la date butoir du 23 juillet dès le début du mois de juin, restait entretemps à nos autorités de trouver l’alchimie et la formule adéquate qui permettra de faire gober au plus grand nombre la santé irréprochable des établissements financiers européens, en laissant probablement une petite part de réel dans leurs ajustements.

D’autant plus que la notion de Tier-1, totalement discréditée durant l’effondrement des banques – n’oubliez jamais que Lehmann est tombé en faillite avec 11% de fonds propres, largement au-dessus des minima requis !- n’est toujours pas clairement définie, puisque certains y incorporent des impôts différés et des obligations hybrides qui ne sont pas négociables en cas de choc de liquidités.

 

Ceci devrait donc déboucher sur une demande de renforcement des fonds propres de deux ou trois établissements secondaires, mais rien de très « politiquement vulnérable » à attendre.

Ça, c’est pour l’Europe dans laquelle le monde politique tente encore de préserver sa place.

 

Aux Etats-Unis par contre, on est en droit de rester perplexe sur la reprise, à l’écoute des commentaires de Ben Bernanke hier soir, qui se disait « prêt à intervenir à tout moment en cas de rechute de l’économie ».

 

Celui qui fut surnommé « Helicopter Ben » lorsqu’il annonçait en 2008 que faire tourner la planche à billets était le meilleur moyen de redresser l’économie, et qu’il était prêt, s’il le fallait, à faire les tour des Etats-Unis en hélicoptère pour déverser à tous endroits des billets neufs, histoire de ne pas tarir la consommation, n'a pas rassuré les marchés par ses propos d’hier  assénant notamment, la possibilité d’un retour en récession, un environnement économique incertain, et une longue période de taux zéro, n’ont pas rassuré les marchés.

 

Ce ne seront donc visiblement pas les très prédictibles résultats des stress-tests qui vont redonner aux marchés le regain de confiance dont il a besoin.

D’ailleurs l’on note que selon l’un de nos indicateurs de confiance, la MME13 n’a toujours pas croisé la MME 34 à la baisse sur les indices, ce qui laisse présager que les positions boursières doivent continuer à être protégées.

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EUR/USD ou USD/CHF - l'importance des convictions

12 Juillet 2010 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

Ces dernières semaines, le franc suisse s'est apprécié fortement, suite à la décision de la banque centrale suisse de ne plus intervenir sur sa monnaie. La franc suisse a dès lors repris son rôle de valeur refuge, les investisseurs se méfiant de l'Euro et du USD n'ayant pas beaucoup d'alternative.

 

chf-100710.png

 

 

J'ai noté que deux couples de devises sont totalement antinomiques, et réagissent au moment-même à l'inverse de l'autre. Il s'agit du USD/CHF d'une part et de l' Euro/USD d'autre part.

 

chfeur-eurusd-100710.png

 

La personne qui aurait des convictions sur un rebond durable du CHF devrait donc d'une part acheter le couple EUR/USD et dans le même temps vendre le couple USD/CHF pour démultiplier ses gains potentiels. Celui qui, plus conservateur, veut juste protéger ses positions, choisira un couple plus linéaire qui passera au milieu de ces deux courbes, l'EUR/CHF

 

Je ne crois pas à un rebond solide et durable du CHF, mais plutôt à un rebond technique de l'EUR, qui affaiblit le USD, et pense toujours que l'Euro devrait - peut-être après avoir retrouvé les 1.31 - retomber vers 1.18 pour la fin de l'année.

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Obama parle, l'océan (de liquidités) se retire

26 Janvier 2010 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

Nous avons assisté vendredi dernier à une première démonstration, à toute petite échelle, du phénomène qui se produira sur les marchés lorsque les mesures de quantitative easing prendront fin. Rappelons que le quantitative easing, mesure prônée par la Fed, consiste à noyer les marchés dans une abondance de liquidités et soutenir de cette manière les places boursières de manière très artificielle sans résoudre le problème principal, l’explosion d’une gigantesque bulle de crédits, toujours latent, et permet de faire passer dans l’esprit collectif que la crise est finie.
 
Vendredi dernier, le Président Obama a menacé les banques, d’une part de ne plus pouvoir utiliser l’argent collecté auprès de leurs épargnants pour investir dans des actifs risqués et d’autre part de limiter la taille des banques-pieuvres afin qu’une mise en faillite de l’une d’entre elles ne puisse pas avoir d’influence aussi significative que celle de Lehman Brothers en 2008, ou les sauvetages-express de Goldman Sachs et Citibank au même moment.
 
Et quand il affirme cela - tout en soutenant Bernanke au passage et validant les conseils prodigués par Volker et les autres conseillers de la Maison-Blanche, toujours aux mêmes postes depuis 20 ans, preuve que rien ne change et que le monde politique n’a ni l’inspiration ni l’imagination nécessaire pour faire face à cette crise « d’un autre type » que celles qu’ils ont connues précédemment- la peur prévaut, l’océan de liquidités se retire prudemment, cette marée basse entraînant un petit chaos sur les marchés boursiers .
Probablement pour mieux y retourner dans les prochains jours, lorsque la polémique sur cette prise de position politico-politique, avec des relans de populisme – dès que le peuple trouve une chose honteuse en cherchant des boucs-émissaires (le salaire des patrons, les méchants traders qui sont la cause de tous les maux, les prétendus paradis fiscaux, les bénéfices des banques ( NDLR : grâce à la Fed qui permet encore aux banques d’emprunter à du 0,5% et replacer cet argent en bons du trésor à du 3,75%), les plans de restructuration dans une entreprise bénéficiaire, qui feraient donc mieux de gérer sans prévoir et de cultiver les pertes et les déficits à l’image de la gestion étatique, mais, elles, en se privant de l’argent du contribuable, etc.) , la classe politique s’y rallie promptement- sera clarifiée, puisque chaque gouvernement veillera probablement à réduire l’importance de ces propos pour ne pas secouer un marché psychologiquement sensible . 
 
Quand Obama s’exprime, donc, la courbe du Dow Jones affiche un certain parallélisme avec la chute de sa cote de popularité, lui qui promet, parmi d’autres engagements, une sécurité sociale pour tous à financer par…le déficit et la dette, ce que de moins en moins d’électeurs critiques et responsables seront prêts à accepter.
 
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Et l’on se prend à imaginer le comportement boursier lorsque les banques centrales annonceront le retrait définitif des liquidités injectées dans le marché et qu’elles commenceront à redresser les taux..

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La Suisse interdit la construction de minarets

1 Décembre 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

Ainsi donc, les Suisses ont décidé d’interdire la construction de minarets sur leur territoire, suite à un referendum organisé à la demande d’un parti d’extrême droite.

Voilà que le pays le plus neutre au monde va devoir inscrire cet amendement dans sa Constitution. Et l’on perçoit déjà mal sa réponse aux critiques et menaces qui émaneront inévitablement des pays orientaux.

La crise actuelle, tout comme l’a été celle des années 30 - avec la montée en force du nazisme et du fascisme en Allemagne et Italie, du front populaire en France, etc - , est un terreau fertile au développement de ces idées qui trouvent principalement leur source dans le rejet de l’autre, le retour au protectionnisme, et la recherche de boucs-émissaires.

L'évolution du monde politique européen, et ses éventuelles dérives autoritaires, est à suivre avec attention.

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Dubaï, la faillite (re-suite)

27 Novembre 2009 , Rédigé par jean-christophe duplat Publié dans #Economie Politique

 

Plus de 400 visiteurs uniques sur ce site pour la seule journée d’hier...Tout d’abord merci. Ensuite, faut-il y voir un intérêt pour les articles relatant la faillite de Dubaï World, soudainement mise au grand jour hier par les media, mais annoncée régulièrement sur ce blog  depuis le mois de décembre 2008 ?

Dubaï ne tombera pas en faillite, car Abu Dhabi soutient et garantit toute la dette de son petit frère des Emirats, quitte même à ce que l’on assiste à une OPA, première du genre, d’un Etat sur un autre !

Ceci a tout de même le mérite de mettre dans les esprits qu’une faillite d’Etat n’est pas une chimère. Nous avons déjà connu les défauts de paiement de l’Argentine en 2001(82 Mia USD), et de la Russie en 1998 (73 Mia USD). Dubaï, avec une dette de 80 Mia USD dont elle postpose le paiement de 6 mois, entre donc dans la même catégorie. L’article « Qui sera le prochain à faire défaut ? » a donc finalement une réponse. 

Cette dette n’est cependant absolument pas énorme, lorsqu’on pense à celle des établissements bancaires – Lehman  Brothers avait une dette 9 fois plus importante que celle de Dubaï au moment de sa faillite !- qui a en très grande partie été transférée sur les épaules des Etats via l’émission de dette souveraine.

Et puis c’est curieux cette annonce qui s’opère à la fermeture des marchés et la veille d’un jour de fermeture des bourses américaines.  C’est un moyen de pression idéal pour sortir plus fort d’une renégociation de dette : pression baissière sur les places secondaires (Europe et Asie), absence de réaction sur le marché principal, mais en étant certain que les autorités mettront tout en place pour éviter une chute abrupte des marchés. D’ailleurs la journée d’hier s’est passée à grands coups de communication de la part des autorités Dubaïotes, visant à rasséréner les esprits. L'on peut penser que Wall Street n'enregistrera pas de baisse substantielle à son ouverture.

 

 

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