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Fin du pétrodollar, le temps de l'étalon-or est revenu
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0n a appris récemment que les banques centrales ont acheté 399 tonnes d'or au troisième trimestre. Qu'il s'agissait du plus gros achat en un seul trimestre au cours des 55 dernières années.
Alors, pourquoi les banques centrales achètent-elles soudainement autant d'or ? Protection contre l'inflation ? Peut-être. Ou sont-elles arrivées au bout de la fuite en avant ?
Les banques centrales achètent de l'or parce qu'elles pensent que l'or jouera bientôt à nouveau un rôle important.
Vous noterez qu'il existe un « acheteur mystérieux » parmi les banques centrales. Celle qui a pris à lui seul 300 tonnes d'or sur le marché.
Pourtant les banques centrales sont en général assez transparentes sur leurs transactions.
Les achats d'or auprès des banques centrales doivent pourtant être livrés physiquement. Les banques centrales ne négocient pas de papier ou d'or non encore extrait.
Cet or est donc déjà détenu physiquement quelque part, ce n'est que de la logistique, ce qui signifie que ces types d'achats accélèrent la fin des manipulations d'or.
Pourquoi une banque centrale préfère-elle rester anonyme ? Peut-être veulent-ils continuer à acheter de l'or et ne pas faire grimper le prix avec une telle annonce ?
Mais si l'on se rend compte de l'importance du pétrodollar dans les échanges pétroliers depuis 5 décennies, il faut se rendre compte que de tels achats d'or ne n'arrangent pas les Etats-Unis.
Les pays « amis », les fameux Alliés, s'il s'agit d'eux, font donc bien de cacher un tel achat.
Est-ce un pays européen ? Le Japon ? Pourquoi pas l'Arabie Saoudite qui préparerait sa reconversion ?
La relation entre l'Arabie saoudite et les États-Unis est actuellement sous pression, mais pour le moment, les Saoudiens continuent de vendre leur pétrole en dollars et leur monnaie reste indexée sur la devise américaine.
Les Saoudiens ont pu être surpris lorsque les réserves russes en dollars ont été gelées par l'Occident. Il ne serait pas surprenant qu'en Arabie saoudite, ils veuillent se débarrasser au plus vite de leurs dollars et les convertissent en or.
Néanmoins, quel que soit l'acheteur mystère, l'achat montre que le système actuel est défaillant. Certains pays préparent l'avenir et apparemment l'or joue un rôle important dans ce scenario.
La maîtrise de son cash, liberté en sursis
L'on assiste ces dernières semaines à l'accélération d'un phénomène apparu il y a quelques années : la volonté par les autorités de cadastrer l'entièreté des dépenses de chaque citoyen, et de stabiliser ce qui peut encore l'être dans un système bancaire en pleine déliquescence. C'est une atteinte très importante à la liberté individuelle, et ceci nous préoccupe forcément. Nous ne sommes vraiment plus dans l'arrogance décriée de l'ultra-libéralisme, source prétendue de tous les maux de la société actuelle !
La BCE a commencé par évoquer le risque terroriste pour supprimer les grosses coupures en euros. La semaine dernière, le premier ministre indien a - aussi sous couvert de lutte contre la fraude - annoncé de manière fracassante la ...suppression immédiate des coupures de 500 et 1000 roupies..
L'Ukraine a annoncé la mise en place d'une monnaie entièrement digitalisée pour 2017, tandis que la Suède envisage ce porte-monnaie totalement virtualisé pour 2018.
La banque centrale chinoise a annoncé son intention, je cite," de supprimer le cash et remplacer le système monétaire actuel par un réseau de monnaie digitale".
La Banque d'Angleterre annonce aussi une réflexion sur ce sujet. L'Australie également.
Au secours donc. On se rend donc au distributeur le plus proche pour lutter contre cette privation de liberté A plus longue échéance on se questionne sur la manière la plus sûre de garder le contrôle de ses avoirs. Il ne faudrait pas se réveiller un lundi matin, jour des annonces, avec une monnaie gouvernementale dévaluable à l'envi.
Il y a le bitcoin, jeune monnaie libre qui suit un algorithme qui la rend non multipliable à l'infiini, mais qui subit encore des variations très importantes.
Il y a l'or et l'argent, bien sûr, en pièces ou lingots, qui ne devraient pas pâlir avec ce genre d'annonce augurant d"une sombre fin de vie pour les monnaies gouvernementales.
Et pour rappel, il faut s'assurer d'obtenir les numéros de lingots liés à un achat "papier". Car certaines banques commencent à ne pas vouloir rendre la contrepartie aurifère d'un certificat...
FMI, confiscation de l'épargne citoyenne, et manipulations sur l'or
Comme nous le craignons depuis quelques années, c'est la peur de détenir du cash, qui va attiser le retour de l'inflation.
Et par une annonce tout en finesse, le FMI est fier "d'avoir trouvé la solution" à la résorption de la dette européenne : la ponction de 10% de l'épargne des citoyens européens pour renflouer les caisses des états européens....
On imagine sans difficulté les dures réunions de travail d'un organisme sans solution pour arriver à des annonces de ce genre, #sovietsupreme
La dette ne se résorbe pas assez rapidement, bien au contraire. Une inflation abrasive de cette dette serait bienvenue, mais elle aggraverait le poids des intérêts de la dette à rembourser par les états.
Dès lors pourquoi ne pas faire jouer un effet d'inflation, qui n'apparaîtra pas dans les chiffres officiels et serait supporté entièrement par le citoyen, en lui confisquant son épargne ?!
Il s'agit du quatrième transfert du poids de la dette des banques : des banques vers leurs actionnaires, puis les états, ensuite banques centrales et troïka, et maintenant le citoyen, souvent déjà contribuable par ailleurs (sauf s'il transfère son patrimoine en Bulgarie, mais ça c'est une autre histoire).
Nous sommes toujours persuadés que le maintien du courant acheteur sur le marché de la dette publique européenne - qui veut encore acheter de la dette sans contrepartie, et dont le rendement est inférieur à l'inflation ?- passera bientôt par une obligation légale faite aux assureurs- et donc aux détenteurs d'assurance-vie- de souscrire à toutes les émissions de dette publique.
Au même moment, l'on assiste à une manipulation sans vergogne sur les marchés qui pourraient être initiateurs d'inflation.
Sur les huit premiers mois de l'année, la Chine a acquis 744 tonnes d'or. L'Inde suit de près, avec 600 tonnes.
Ensemble, ces deux pays se sont donc accaparés de trois quarts de la production totale d'or, et la demande pour l'or physique bat tous les records en 2013.
Le hic, c'est qu'il y a sur le marché de l'or beaucoup de papier non garanti par de l'or physique.
En début de semaine, un seul ordre de vente 5'000 contrats à terme a semé la zizanie sur le cours de l'once. 5'000 contrats, c'est l'équivalent de 500'000 onces, soit 650 Mio USD.
Or qui passerait cet ordre unique et massif en ignorant que ce n'est pas de cette manière qu'il en aura le meilleur prix ?
Les autorités américaines sont "sur le coup", et "ont les preuves' de la manipulation du marché par JP Morgan, mais l'on sait que ce genre de bavardage se solde souvent par des arrangements - à l'nstar des amendes infligées par la CE - et dont le produit n'est jamais réinjecté dans le marché lésé pour tenter de le "réparer", mais se perd plutôt dans les flux et méandres administratifs de ces "organismes bienveillants".
Positions spéculatives sur l'or
Ce graphique nous donne une mesure du nombre net de contrats sur l'or, ouverts au total (en vert), et ventilé selon la catégorie d'investisseurs, professionnels (en bleu) ou particuliers (en rouge).
Le rachat de contrats sur l'or initiés à la baisse est massif : la dernière fois que la ligne verte était arrivée aussi haut, c'était fin 2008, lorsque les marchés avaient fait transparaïtre les indices de récession apparents depuis mi-2007 , en chutant très brutalement. A cette période également, le cours de l'or avait repris un large canal haussier pour 5 ans.
L'on y détecte aussi la panique et l'extrême sensibilité émotionnelle des particuliers, qui ont liquidé tout leur or à la moindre consolidation. Très mauvaise idée dans un marché alimenté à la hausse par un flux de monnaie fictive.
Là aussi, l'on retrouve les plus bas de..fin 2008.
En toute logique, dans un marché qui évolue sans interventionnisme, ceci devrait valider notre impression de vendre les marchés et racheter de l'or.
Baisse de l'or, surévaluation des marchés
On a déjà beaucoup disserté sur les causes de la soudaine baisse du cours de l'once d'or et la rupture de son canal ascendant : l'économie chinoise qui ralentit, le rapport de Goldman Sachs - baissier sur l'or - paru quelques jours auparavant et qui aurait été promu afin de mettre en difficultés un hedge fund "ennemi", l'interventionnisme étatique sur le Comex, obligeant les acteurs de ce marché à couvrir leurs positions de 100% supplémentaires à partir du lundi 15 avril (justement le jour de la perte de 200 USD sur l'once), de la même manière qu'ils l'avaient déjà manipulé par le passé pour enrayer la hausse de l'argent il y a quelques mois, etc
D'autre part, certains énoncent la vente des 10 T d'or de Chypre pour rembourser sa dette comme une possible catastrophe. Il ne faut d'abord pas croire que ces 10 tonnes d'or vont influencer le marché d'une quelconque façon : d'abord, les Asiatiques achètent plus de 500 tonnes d'or par an, soit presque 2 tonnes par jour. Ensuite, sur un plan macro-économique, aucune personne sensée ne laissera jamais vendre cet or par une banque centrale dont la monnaie, l'Euro en l'occurrence, est en difficulté.
Si Chypre doit un jour sortir de la zone Euro, elle aura fortement besoin de s'appuyer sur sn stock d'or pour donner une contrepartie à sa nouvelle monnaie.
A moins que, dans notre hypothèse de sortie de l'Allemagne de l'eurozone afin de laisser une "bad zone" qui aurait tout pouvoir pour dévaluer sa monnaie (l'euro actuel), la BCE ordonne aux banques centrales de ces pays faibles de vendre leurs réserves d'or aux banques centrales des pays forts, qui alors pourront apporter en garantie tout cet or - dont l'achat aura en outre réduit la dette des pays sinistrés - en échange du lancement du nouveau Mark.
Un faisceau de raisons qui justifient la sortie d'une zone de surachat pour l'or. Nous avons connu un phénomène de même ampleur en août 2011, sans que personne ne s'en émeuve.
Du coup, les marchés boursiers, que nous aimons toujours comparer au prix de l'or, reviennent aussi en zone de surachat, le retour sur plus de 10 onces pour acheter le Dow Jones annonçant une zone de turbulences.
Un bémol à ceci, la consolidation actuelle a déjà permis un refroidissement des turbines du marché : en 1 mois, nous sommes passé de plus de 90% des valeurs qui cotent au-dessus de leur moyenne mobile à 50 jours - toujours indicateur de plus haut boursier- à moins de 60% de ces valeurs. La consolidation se passe pour le moment dans le calme, donc.
Dow Jones en onces d'or
C'est un graphique que nous publions à allure régulière, car il montre clairement l'évolution du plus grand indice face à un actif physique limité et que l'on ne peut multiplier à l'infini.
Le Dow Jones "s'achète" actuellement pour 7,5 onces d'or. C'est beaucoup moins que les 44,8 onces nécessaires à sa couverture au plus fort de la bulle internet, en 1999.
Nous avions aussi par le passé observé que tout repli de ce ratio sous les 2 indique une entrée gagnante sur les marchés, puisque prélude à un grand marché haussier.
Cette lisibilité de l'indice nous dévoile également 12 années de baisse - et encore un échec tout récent à s''affranchir du canal baissier - pour le Dow Jones, et "18 années pour rien" pour l'investisseur qui aurait vendu son or pour investir sur le marché en 1994.
FED, BCE : Réaction de l'or à la spéculation par le verbe
Le 31 août dernier, lors du symposium de Jackson Hole, l'on a assisté à un mouvement de vente, puis un rebond immédiat de l'or, à l'aube de la présentation des conclusions du sommet.
Le discours habituel ("sortie de crise", "le pire est derrière nous") était une constante en cours de journée, tandis que le discours de Ben Bernanke, en fin de journée, induisant qu'une nouvelle opération d'impression de monnaie sans contrepartie (QE3) était en préparation, a converti le courant vendeur en une arrivée d'acheteurs impressionnante.
Que voit-on sur le graphique intraday de l'or aujourd'hui, alors qu'une annonce de la BCE était attendue ?
L'or a continué d'évoluer sur des plus hauts en matinée, dépassant les 1'710 $/once, anticipant une annonce de baisse des taux par la BCE.
Il n'en a rien été, Mario Draghi ayant annoncé un statu-quo du taux de refinancement, à 0.75%. L'or est retombé presque instantanément de 1'713 à 1'700 $.
Quoi qu'il en soit, la déception devrait être de courte durée, et l'or devrait retrouver un canal ascendant étant donné que (i) les taux réels restent négatifs (inflation publiée : 2.6%), que
(ii) les banques centrales les plus solides confortent leur position en or et que
(iii) l'once est techniquement revenue s'installer dans son canal haussier, marqué par le passage de sa moyenne mobile exponentielle à 8 jours au-dessus de celle de 23 jours
Le président de la BCE a également annoncé une première opération de Quantitative Easing pour l'Europe, induisant par là que les opérations précédentes de LTRO n'ont pas été assez rapides, efficaces, ni encore suffisantes.
Cette décision de créer de la monnaie ex-nihilo est toujours contraire à ses statuts, mais cette spéculation par les discours politiques devrait donner un dernier élan haussier au marché des actions.
Les véritables spéculateurs ne sont pas forcément ceux que l'on croit.
QE 3 : tout bon pour son impact sur l'or
Les rumeurs se font de plus en plus insistantes quant au lancement d'une troisième opération de Quantitative Easing de la part de la FED.
C'est le Wall Street Journal, généralement bien informé à ce sujet, qui l'annonce en primeur.
Le gouvernement américian a effectivement l'intention de pouvoir continuer à combler le déficit annuel de 1'300 Mia USD - déficit que même les émissions d'emprunts ne suffisent plus à financer depuis 2009 - sans restreindre ses dépenses, mais avec l'aide de la machine à imprimer de la FED.
Les multiples interventions - la spéculation par le verbe - de la BCE tendent aussi à annoncer une nouvelle étape politique de financement gratuit en Europe.
Quel impact sur l'or ?
Lors des deux précédentes "campagnes de liquidités" orientées vers l'inflation, l'or s'est apprécié de plus de 30%.
A l'heure actuelle, l'once d'or consolide depuis 4 mois entre 1550 et 1650 USD.
Nous avions déjà observé une saisonnalité qui la ferait sortir de cette zone par le haut au mois d'août.
Ce deuxième faisceau d'indice nous indiquerait alors une hausse de la "relique barbare", qui reviendrait tester le seuil des 1'800 USD.
Or : consolidation avant un nouvel élan haussier ?
Puisqu’il a reflué de 20% depuis son plus haut du mois d’aout dernier, certains média ont annoncé hier l’entrée de l’once d’or dans un marché baissier.
Cette analyse est probablement un peu biaisée puisque le cours de l’or, en allant toucher les 1'523 USD en décembre dernier, était plus bas que son niveau actuel.
D’autre part, si le cours de l’or monnayé en USD a effectivement baissé significativement, c’est aussi du à un ajustement compensatoire de l’appréciation de la devise américaine, qui a progressé de 9% en moins de deux mois, pour passer de 1.3478 $/€ à la mi-mars à 1.2647 aujourd’hui.
Le tracker GBS, coté en €, ne montre à ce sujet pas d’affaiblissement similaire à celui de l’or exprimé en USD.
Fondamentalement, l’or a été mis sous pression en raison d’une baisse de la demande, principalement dans l’industrie du bijou et de la technologie, mais cette demande reste encore vigoureuse. En témoigne la Chine où la demande d’or physique a augmenté de 13%, à un nouveau record, au premier trimestre.
L’historique de l’or nous montre également un élan haussier s’étalant traditionnellement de la mi-juin à la mi-septembre.
Enfin, l’économie américaine soutenue artificiellement depuis 4 ans par les différents programmes de Quantitative Easing de la Fed (inondation des marchés par des liquidités, émises sans aucune contrepartie) devrait tôt ou tard annoncer un troisième programme du même type, et donc inévitablement rapatrier les investisseurs vers la seule valeur sure en cette période de disette où plus aucune monnaie n’a la confiance des opérateurs.
Un bon point d’entrée pour un investissement en mines d’or ?
Le HUI est un index composé des 15 plus grandes mines d’or cotées.
Agnico Eagle Mines Ltd
Anglogold Ashanti Ltd
Barrick Gold Corp
Coeur D Alene Mines Corp
Compania de Minas Buenaventura
Eldorado Gold Corp
Gold Fields Ltd
Goldcorp Inc
Harmony Gold Mining Co Ltd
Hecla Mining Co
Iamgold Corp
Kinross Gold Corp
Newmont Mining Corp
Randgold Resources Ltd
Yamana Gold Inc
Comme il n’inclut pas les mines qui « hedgent » - ou qui vendent leur production à des prix fixés d’avance – à plus d’un an et demi, il pourrait être un indicateur de tendance pour l’or.
A la lecture de son évolution par rapport à l’once d’or sur les 15 dernières années, l’on voit que l’indice sur les actions aurifères est plus solidaire des soubresauts des marchés financiers que de l'or, qui progresse en toute indépendance, quel que soit le cycle des marchés.
L’on peut aussi constater que lors que le HUI divisé par l’once d’or approche des 0.20, il devient judicieux de se positionner sur ces actions aurifères car un fort rebond est à attendre, pour revenir vers les 0.35.
Le bon timing est peut-être en vue.